Homélie du dimanche des Rameaux, 25 mars 2018

Jésus{joomplu:96} n’est pas mort dans un attentat, ni victime d’un complot politico-religieux. Il est mort parce qu’il a choisi de donner sa vie, selon la volonté du Père qui nous aime tant. Et pourquoi cela a-t-il dû se passer ainsi ?

Jésus avait commencé son ministère en disant : « le Royaume de Dieu s’est approché, convertissez-vous ! » Il avait dit, en substance : ouvrez vos cœurs les uns aux autres, cessez de vivre pour l’argent, cessez de ne regarder que la vie matérielle, pensez à vos âmes, à votre destinée éternelle ! (Mt 13,40 ; Lc 12,16 et bien d’autres passages)

Mais Jésus avait rencontré tant de cœurs fermés, qui disent : je ne veux pas ! Je ne veux pas aimer, je ne veux pas pardonner, je ne veux pas espérer, je ne veux pas donner, je ne veux pas croire.

Alors le Christ donne sa vie pour nous, pour que nous ne cédions plus au repli sur nous-mêmes, au désespoir, à la résignation, au découragement, au doute, à la dureté, mais que nous sachions son cœur toujours ouvert, toujours désireux de nous, quel que soit notre éloignement. C’est pourquoi il donne sa vie par amour, et son corps est un « corps livré pour nous ».

Ce que le Christ réalise dans sa passion, c’est plus qu’une déclaration d’un cœur ouvert. C’est aussi un attrait, par le plus profond de nos détresses, une question posée au fond de la pauvreté de notre cœur. « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes », disait-il (Jn 12,32). Il y a tant d’amour dans cette action du Christ, que nous mettons la croix dans nos maisons, dans nos classes et nos lieux de vie ; pour être touchés par cet amour. Il y a tant d’amour dans cette action du Christ qui nous rejoint au plus sombre de nos vies que nous célébrons l’eucharistie chaque dimanche, pour rendre grâce, c’est-à-dire être reconnaissants du plus profond du cœur, et pour accueillir à nouveau cet amour.

Soyons témoins des merveilles de l’amour de Dieu !