homélie du 2e dimanche de carême, 17 mars 2019

Par{joomplu:379} cet évangile nous plongeons au cœur du drame de la vie de Jésus, nous sommes au pied de sa montée tragique à Jérusalem. C’est l’occasion de méditer sur la visite du Seigneur dans les drames de nos vies.

Nous sommes dans un contexte difficile, où Jésus apprend à ses disciples que pour le suivre il faut porter sa croix chaque jour. On peut s’étonner que le pèlerinage de la foi soit un chemin qui présente des difficultés. Mais le chemin de la lumière au milieu du monde est escarpé au milieu des embûches de satan et de notre tendance au découragement.

Abraham, les apôtres, Jésus : voici des personnes aux prises avec les difficultés de la vie et à qui le Seigneur dit : je serai là ! Sans néanmoins supprimer les difficultés : Abraham n’aura pas tout de suite un enfant, et Jésus devra vivre sa Passion avant de ressusciter.

Aujourd’hui les trois disciples qui voient Jésus transfiguré sont ceux qui verront Jésus en agonie. Ils entendent le Père leur donner son Fils comme guide. Les apôtres sont effrayés. Jésus offre à ces 3 apôtres de vivre quelque chose de fortifiant et d’éprouvant à la fois. Comme une initiation plus intime à son mystère et à sa façon de combattre le mal : non pas comme un Dieu invincible mais comme Dieu qui respecte notre liberté et l’appelle.

Jésus va à l’écart. Il prie. Toujours, la lumière vient à nous dans la prière. C’est ainsi que nous pouvons affronter les épreuves branchés sur la lumière de Dieu.

Tu voudrais que le Seigneur te parle ? Accepte d’entrer dans la nuée ! Dans les moments de notre vie où Dieu s’approche de nous, nous avons plutôt l’impression d’entrer dans une nuée que dans une joyeuse clarté.

Le Seigneur nous a-t-il déjà offert une transfiguration, un moment où sa présence et sa lumière étaient évidentes, où il nous a fait goûter quelque chose qui vient clairement d’au-delà de la vie terrestre et de ses bonheurs passagers ? Alors, revenons-y de temps en temps. Il faut en cultiver la mémoire, pour pouvoir avancer quand c’est moins clair.

Qu’est-ce qu’il nous reste pour continuer à vivre ? Ce que le Père nous dit : voici mon Fils, celui que j’aime : écoutez-le ! On pourrait trouver cela bien maigre. Mais il y a là tout les trésors du monde.