homélie du 29e dimanche C, 20 octobre 2019

{joomplu:8}Une chose m’a spécialement frappé aujourd’hui : Jésus est préoccupé, au sujet de ses disciples, par « la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager » (Lc 18,1). Le Seigneur envisage la possibilité que nous nous découragions. Pourquoi pourrions-nous nous décourager ? Il y a les situations où nous ne comprenons pas Dieu, ce qui nous arrive, ou le sens de notre vie. Parfois, c’est à cause des épreuves trop dures : par la jalousie du diable, le mal et la mort sont entrés dans le monde et ils nous décourage (Sg 2,24). Et puis, il y a aussi les influences contraires, de tous ceux qui nous disent que c’est dépassé d’être chrétien, ou que la religion est dangereuse.

Quelle est la réponse de Jésus ? Vous pouvez avoir confiance au Père ! Pour nous en convaincre, il raconte une sorte de parabole du minimum, l’histoire du juge sans justice qui finit par faire le bien quand même. Dieu est tellement meilleur qu’un juge sans justice, qu’on peut au moins compter sur lui. Et on peut tellement plus compter sur lui !

Mais le Seigneur ajoute : quand je reviendrai, est-ce que je trouverai encore la foi sur la terre ? Jésus prévoyait notre monde sans foi, où le croyant est minoritaire et parfois moqué. Où on raconte beaucoup de mensonges sur la foi, sur l’homme et la femme, sur la vie à son début et à sa fin, et tant d’autres choses. Jésus prévoyait cette culture où un grand courant de superficialité nous entraîne. Et nous, est-ce que nous allons nous laisser entraîner par le courant ?

La foi est un entêtement pour Dieu. Affermissons notre cœur, et disons au Seigneur : « Oui, Jésus, tu trouveras ma foi ! » Et puis, tout de suite après, en nous rendant compte de notre fragilité : « je t’en prie, ô Christ, donne-moi la foi ! »

Je voudrais vous présenter deux instruments indispensables, que l’apôtre saint Paul nous recommande. Le premier c’est le « bouclier de la foi » (Ép 6,16). La foi, il faut la manier comme un bouclier, pour défendre notre cœur, qu’il puisse rester uni à Dieu. Le second, c’est l’épée de la Parole de Dieu. C’est une épée pour aller en profondeur, pour connaître Dieu, pour le comprendre un peu mieux. C’est aussi une épée pour être fort quand on est attaqué, une épée pour être capable de répondre. Et comment saisit-on ce bouclier et cette épée, la foi et la Parole de Dieu ? En priant ! Prier, c’est rester en contact avec Dieu, quelles que soient les tempêtes autour de nous. Prier permet de garder la foi, pour voir Dieu dans nos vies.