10 milliards d’années plus tard, dans un univers déjà bien ensemencé par une foule de super-novae, un nuage se condense et permet la formation d’une étoile ni trop grosse ni trop petite, avec des planètes autour. Un jour des êtres doués de langage appelleront cette étoile « Soleil ». Cette étoile n’est pas grosse, de sorte qu’elle vivra longtemps (10 milliards d’années) et n’émettra pas trop de rayons UV. Elle n’est pas non plus petite, de sorte qu’elle a une gravitation qui stabilise les planètes qui gravitent autour d’elle, et qu’elle rayonne suffisamment d’énergie. Elle n’a pas de voisine comme la plupart des étoiles en ont (la moitié des étoiles sont des étoiles doubles).

Une des planètes de ce soleil jouit d’une position exceptionnelle. C’est la Terre. Elle est juste à la distance du soleil qui lui permet d’avoir de l’eau liquide en permanence à sa surface. Elle a une taille suffisante pour garder une atmosphère riche, notamment les molécules d’eau, mais elle est trop petite pour garder en abondance l’hydrogène et l’hélium gazeux. L’eau liquide va piéger l’excès de CO2 de l’atmosphère (à la différence de Vénus, qui connaît un formidable effet de serre, 400°C) pour en faire le carbonate (roches). Le volcanisme va féconder cette atmosphère des éléments puisés dans les couches inférieures de la Terre (soufre, fer,etc.) Nous sommes il y a 5 milliards d’années ; si nous comparons ce temps à une journée, nous voici à 0h.

Il y a 4 milliards d’années (à 5h) un formidable événement survient : un bolide de la taille de Mars vient percuter la Terre et lui arrache beaucoup de matière. Cette matière chaude et molle va s’assembler en tournant autour de la Terre. Ce sera la Lune. Notre planète est la seule du système solaire à avoir une lune qui lui soit comparable en masse. La théorie du chaos met aujourd’hui en évidence le rôle de la lune pour stabiliser l’axe de rotation de la terre. Sans cette stabilisation(clin d’oeil de Dieu), la vie sur Terre aurait peut-être pu naître mais vraisemblablement pas se développer, les océans pouvant à l’occasion au cours de quelques milliards d’années se trouver exposés six mois durant à un soleil vertical continu, voyant leur température fluctuer énormément.