La masturbation est très courante, surtout chez les garçons et à certaines époques de la vie. Beaucoup en ont conclu qu’il n’y a pas de problème à s’adonner à la masturbation, qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien. Pourtant, pour l’Église, la masturbation est un mal, il faut chercher à l’éviter le plus souvent possible.

Le chemin que propose l’Église est comme un juste milieu entre deux extrêmes.

S’éloigner d’un premier extrême : il ne faut pas prétendre que celui qui se masturbe est juste bon pour l’enfer, que c’est quelque chose d’ignoble, de monstrueux, etc. Il y a des moments où c’est très difficile de combattre cette envie, spécialement quand on est jeune, qu’on a pas encore mûri du côté de sa vie sexuelle, qu’on est encore tout débordé par ses envies. Personne ne doit se culpabiliser s’il lui arrive de se masturber.

L’autre extrême : il ne faut pas prétendre que celui qui se masturbe ne fait rien de mal ; en effet la masturbation me centre sur mes désirs à moi, sur mes besoins à moi, et au lieu de me préparer à aimer quelqu’un d’autre elle prépare en moi un tas d’attentes égoïstes. Plus tard, mon/ma partenaire ne comblera pas tous mes besoins, c’est ainsi pour tout le monde et partout, c’est une loi générale de l’humanité : personne ne répond parfaitement aux attentes d’un autre. Mais si j’ai pris l’habitude de satisfaire par moi-même mes besoins sexuels, l’autre sera blessé(e) de découvrir que je ne suis pas très capable de mettre un peu de côté mes besoins et de l’aimer comme il est, d’aimer ce qu’il m’apporte tout simplement. Aimer quelqu’un c’est se décentrer de soi pour un autre. La masturbation fait le contraire, elle me fait tourner autour de mon petit nombril ; elle rapproche trop le cerveau du dessous de la ceinture. Finalement, elle abîme ma capacité à aimer, et les efforts que je n’ai pas fait je devrai un jour les faire, pour sortir d’une habitude encore plus enracinée.

Dans ce domaine comme dans toute la matière sexuelle, l’important n’est pas la performance, mais le combat persévérant contre ce qui éloigne de l’amour. L’important n’est pas d’être arrivé mais d’avancer.