Cesse de ne boire que de l’eau !
homélie du 2e dimanche C, 19 janvier 2025
Ce lundi à la rencontre des fiancés, nous avons lu ce texte d’Isaïe 62 où Dieu présente son peuple comme l’épousée qu’il chérit. C’était une bonne occasion de leur faire sentir que leur mariage concernait toute la vie du peuple de Dieu et leur donnait une responsabilité spéciale dans la relation de Dieu à son peuple. Nous allons pouvoir approfondir cela car aujourd’hui ce texte nous est donné pour comprendre l’enjeu de ce qui se passe dans l’Évangile des Noces de Cana (Jn 2).
La nouveauté chrétienne
homélie de la fête du Baptême du Seigneur, 12 janvier 2025
Dans l’histoire de l’humanité, il y a eu un tournant radical le jour où est venu dans le monde le Seigneur Jésus. Il y a tellement eu un avant et un après qu’on s’est mis à mesurer le temps d’après l’événement de la naissance du Christ — même si maintenant ceux qui veulent évacuer cela essaient de transformer cette dénomination et parlent de « notre ère ». Mais il reste que notre ère a commencé un beau jour où le cours de l’histoire a changé. Aujourd’hui je voudrais réfléchir avec vous sur la nouveauté chrétienne, initiée quand Dieu s’est fait si proche.
Le vrai amour de Dieu
homélie de l’Épiphanie 2025
Qu’ils sont beaux, ces mages, qu’ils sont libres, pour se mettre en route à l’instigation d’un phénomène astronomique avec l’intention de se prosterner devant le roi des Juifs qui vient de naître ! Ils ont pu laisser toutes leurs occupations pour ce petit roi, trouver leur joie à suivre son étoile, se faire mendiants d’informations au milieu de Jérusalem et enfin, sans égard pour leur situation sociale, se prosterner dans cette maison devant l’enfant. Qu’ils sont libres de tout ce qui embarrasse habituellement les hommes ! La joie de Dieu peut faire son chemin dans leurs cœurs.
Je suis né de Dieu
homélie de la fête de la Sainte-Famille 2024
Les lectures d’aujourd’hui nous montrent un lien fort de deux enfants avec le Seigneur. Il y a Samuel, demandé à Dieu avec insistance par Anne et Elcana, puis offert par ses parents pour le service du temple — une réalité qui demeure un peu choquante pour nos oreilles du XXIe siècle, habituées à l’autodétermination. Et puis il y a l’enfant Jésus, resté au temple à 12 ans et qui répond à ses parents angoissés : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Vivre de l’incroyable nuit de Noël
homélie du soir de la Nativité, 24 décembre 2024
J’entends beaucoup de gens dire que le monde va mal. Mais alors, ne restons pas en spectateurs ! Que pouvons-nous faire ? Nous unir à l’action du Sauveur. Et pour cela, considérons à nouveau comment le salut est entré dans le monde. En cette nuit, tout a changé. Il s’est passé l’événement le plus exceptionnel de l’existence de l’univers. Exceptionnel, mais si peu sensationnel. Il se passe dans l’ombre d’un coin perdu de la terre, d’une étable perdue dans un village perdu. Le Fils de Dieu naît d’une Vierge. Il apporte une grande lumière, mais peu la verront, hormis quelques bergers guidés par des anges.
Ceux qui prient Marie…
homélie du 4e dimanche de l’Avent, 22 décembre 2024
Nous avons une chance merveilleuse dans le catholicisme, celle d’honorer la Vierge Marie et de la côtoyer dans la prière. En cela nous rejoignons la pratique de toutes les Églises orthodoxes, les vieilles Églises d’Arménie, de l’Inde, d’Éthiopie et d’Égypte, pour celles que je connais. Et pourquoi avons-nous un culte à Marie ? Parce qu’elle-même l’a dit, comme nous le rapportent les Écritures : « désormais, toutes les générations me diront bienheureuse », dit-elle à l’ange (Lc 1,48). Bien sûr nous ne la prions pas comme nous prions Dieu, mais nous la prions comme celle par qui nous est venu le Sauveur.
Évite le mal, fais ce qui est bien!
Homélie du 3e dimanche de l’Avent, 15 décembre 2024
Nous nous posons parfois la question du salut de ceux qui ne sont pas chrétiens. Si le Christ donne la vie éternelle à ceux qui s’attachent à lui, si, comme disent l’Évangile et les épîtres des apôtres, ceux qui le rejettent sciemment sont déjà jugés, qu’en sera-t-il de ceux qui ne l’ont jamais connu, ou qui n’ont connu de lui qu’une caricature, ou qui ont été découragés par le contre-témoignage de certains qui se disent chrétiens mais ne le sont pas de cœur ? La façon dont le salut commence d’entrer dans le monde avec la prédication de Jean le Baptiste nous donne quelques repères.
Dieu est là, nous ne sommes pas abandonnés
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 1er décembre 2024
Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche », dit Jésus après avoir évoqué le moment où ce monde et sa logique seront à bout de course. L’épuisement du monde ne nous mène pas nulle part, il conduit à quelque chose, et c’est quelque chose de grandiose : la venue du Fils de l’homme, depuis le monde divin jusqu’à nous, avec puissance et grande gloire. Impossible de savoir quand, impossible de savoir si notre monde est suffisamment au bout du rouleau ou pas, mais la fragilité du monde est pour nous signe d’espérance, tandis que pour ceux qui ont mis tous leurs espoirs dans cette vie-ci cette fragilité du monde leur donne des insomnies.
L’avenir de l’Église
Une réflexion impromptue
La fin de l’année liturgique nous offre des lectures passionnantes, où il est question de grande détresse, d’étoiles qui tombent du ciel et de bouleversements inouïs (Mc 13,24 et //). C’est une belle occasion de méditer sur l’avenir de l’Église. Bien sûr, certains parieront que quand les choses vont mal beaucoup se réfugient dans les églises. Mais à écouter le prophète Daniel, autre chose nous attend :
Ce que Dieu voit et qui change le monde
homélie du 32e dimanche B, 10 novembre 2024
Pour bien saisir cette page d’Évangile, il est bon de s’imprégner du contexte : Jésus est arrivé à Jérusalem, il écrit les dernières pages de sa vie terrestre ; après avoir accompli tant de guérison, après avoir enseigné longuement, il accomplit ses ultimes actions.
une Église témoin de l’amour de Dieu pour l’humanité
- Détails
Je ressort cette homélie 2014 de la dédicace de Saint-Jean de Latran
La fête de la cathédrale du pape, saint Jean du Latran, nous donne l’occasion de réaliser à nouveau ce qu’est l’Église. Il y a quelques semaines je demandais à quelques jeunes de rhéto s’ils pensaient que Dieu aimait l’humanité. Assez unanimes ils m’ont répondu : non ! Alors là je me dis : l’Église a failli à sa mission si des jeunes qui ont grandi un petit peu à son contact se disent: Dieu n’aime vraisemblablement pas l’humanité. Car l’Église ce n’est pas une sorte de multinationale avec à sa tête le pape et les cardinaux comme conseil d’administration. L’Église est celle qui rend palpable l’amour de Dieu et son appel à ce que les hommes soient frères.
Nous prions pour les défunts
homélie de la messe du 2 novembre 2024
En ce jour, et souvent au long de l’année, nous prions pour les défunts, parce que nous croyons à la vie éternelle. Qu’est-ce que les défunts peuvent espérer après leur mort ? Nous n’en sommes pas réduits à un « peut-être bien qu’il y a quelque chose… », mais nous avons l’expérience des apôtres et des premiers chrétiens, une expérience si forte qu’ils ont préféré donner leur vie pour leur foi que d’y renoncer : les premiers martyrs.
Créés pour le bonheur
homélie de la Toussaint 2024
Dieu a créé toutes sortes d’êtres, pour leur faire partager son bonheur, pour qu’ils soient heureux. Il a créé les anges, qui vivent hors du temps et de la matière, qui sont d’une puissance inégalée, mais qui sont tout entiers ramassés au présent et n’ont pas la joie de vivre dans un corps. Ils ne connaissent pas le goût du vin ni les couchers de soleil. Dieu a aussi créé les êtres humains, qui ont ceci de particulier de vivre dans l’espace et le temps, ce qui est à la fois une peine à cause des limites et de la diffusion des imperfections, mais une chance grâce à tous les déploiements de la beauté et à la possibilité de se raviser, de se convertir, de choisir la lumière même si on a eu un moment du goût pour les ténèbres.
Je place mon bonheur entre tes mains
homélie du 28e dimanche B, 13 octobre 2024
À chacun se pose la question : quel est le sens de ma vie ? L’auteur du livre de la Sagesse dit qu’au lieu de vivre comme un insensé, il a cherché la sagesse plus que l’argent, plus même que la santé ! En nous mettant à son école nous éviterons d’arriver au soir de notre vie en nous disant : j’ai couru pour des riens !
Les bonnes phrases du pape François
Le pape François est venu chez nous comme un apôtre et un prophète. En prophète, il a dit des mots secouants, à l’image des prophètes de la Bible. En apôtre, il nous a rencontrés et instruits afin que notre intelligence et notre cœur se trouvent fortifiés. Pour que sa visite ne soit pas résumée à quelques mots incisifs, je voudrais ici reprendre quelques phrases plus larges, bien que l’entièreté des discours vaille la peine d’être lue.
Jésus et le pape en avion
homélie du 27e dimanche B, 6 octobre 2024
Un professeur de religion dans le secondaire demandait à ses élèves : dans la Bible il y a deux sortes de mariage : un mariage où on peut divorcer, et un mariage où ce n’est pas possible ; lequel des deux est le mariage de l’Ancien Testament ? Lequel des deux est le mariage selon Jésus ? Les élèves se dirent entre eux : Jésus est bienveillant et tolérant ; sûrement il a compris qu’il y avait des cas où on pourrait se remarier, tandis que dans l’Ancien Testament c’est un Dieu exigeant et dur, qui a imposé un mariage pour toujours. Voilà ce qu’ils se disaient, et après avoir entendu l’Évangile d’aujourd’hui vous savez que ce n’est pas ainsi qu’il faut réfléchir (Mc 10,2-16).
Le christianisme, religion des sauvés
homélie du 25e dimanche B, 22 septembre 2024
Dans le christianisme, Dieu montre un visage de miséricorde envers tous les pécheurs. Hier, nous fêtions saint Matthieu et nous nous rappelions avec joie que même un publicain a reçu sa place parmi les Douze, ceux qu’on appelle apôtres c’est-à-dire ceux qui sont les représentants directs du Christ auprès de ceux à qui il les envoie. Ainsi, un pécheur notoire devient représentant du Christ, quelle révolution ! Cette révolution, nous pourrions penser qu’elle repose sur un simple changement de conception : avant on pensait que Dieu était terrible avec le pécheur, maintenant nous découvrons qu’il n’est pas comme cela, mais qu’il est tendre et plein de pitié même pour l’homme qui s’égare. Le pécheur serait sauvé parce qu’il apprend qu’il n’est pas si loin de Dieu finalement. Or, présenter le salut ainsi, c’est se tromper lourdement sur la mission du Christ.
Amis de Dieu en toute circonstance
homélie du 24e dimanche B, 15 septembre 2024
Les apôtres sont à un tournant de leur vie de foi, de leur relation avec le Seigneur Jésus. Ils sont capables d’une très belle profession de foi, après un an ou deux de compagnonnage avec Jésus : « tu es le Christ », autrement dit le Messie de nos espérances, celui qui doit délivrer Israël, celui dont nous attendons tout. Ils ont bien démarré, mais maintenant ils doivent passer la deuxième vitesse de la foi, et Jésus va les faire entrer dans cette nouvelle dimension en leur annonçant ses souffrances à venir, son rejet par tous, sa mort, et aussi sa résurrection. Et là, nous voyons que la vitesse ne passe pas, les apôtres et Pierre en tête bloquent complètement à cette perspective. Pierre prend Jésus à part, pour lui faire des reproches. Le voilà devenu le maître du Maître, il lui faut enseigner l’auteur de la sagesse.
Honorer Dieu par le cœur
Homélie du 22e dimanche B, 1er septembre 2024
Nous venons d’assister à un fameux accrochage entre les pharisiens et Jésus (Mc 7). Il y en a beaucoup dans les Évangiles. Le débat tourne toujours autour de la question : qu’est-ce qui est important dans la religion ?
Marie, la femme de la victoire
homélie de l’Assomption 2024
Laissons-nous saisir par l’atmosphère de victoire qui émane de ces lectures, spécialement de l’Apocalypse. Nous sommes les amis du Dieu victorieux qui réalise son règne, « le pouvoir de son Christ » (Ap 12,10). Il nous est bon de placer notre vie sous le signe de cette victoire. Ainsi notre cœur peut être brûlant plutôt qu’éteint.
Le pain du ciel, le pain de la vie
homélie du 19e dimanche B, 11 août 2024
L’eucharistie, si grande ! Il nous est donné le pain du ciel, un pain qui ne vient pas du meilleur champ et du meilleur boulanger de la terre, mais qui vient de Dieu lui-même. De Dieu qui est l’auteur de la vie, qui est la source de l’amour dont notre cœur a tellement soif.
- L’Église et la confiance en Jésus Christ
- Prier pour une Église qui donne Dieu
- Notre vie, renouvelée
- Qui nous fera voir le bonheur ?
- La théologie du corps, éléments
- Nous sommes faits pour la paix
- Le pouvoir de donner sa vie
- La foi agrandit notre vie
- La famille, joie de la société
- Marie, pleine de grâce
- Le Sauveur est né ; vivons de foi !
- Dieu s’engage pour la famille
- Adorer le Seigneur
- L’appel de Dieu prend toute notre vie
- Le diable est perdu!
- Pie XII, ce grand méconnu
- Un cri au milieu du monde
- Nous ne sommes plus seuls
- Offrir à Dieu des sacrifices
- Marie et la victoire
- homélie du Te Deum du 21 juillet
- Ce sacrement ne s’approche qu’avec le cœur
- Lettre des évêques scandinaves sur la sexualité humaine
- Comment sommes-nous sauvés par la foi ?
- Le silence de Dieu quand il renverse le mal
- L’obéissance de la foi
- La résurrection des morts
- Possédés par ce que nous possédons
- Le paradis, entre fiction et réalité
- Marie dans nos combats
- La liberté du chrétien
- L’eucharistie crée le monde nouveau
- Le Seigneur est proche par son Église
- Notre cœur a soif de Toi
- Faire l’expérience de Dieu
- Affermis dans la foi
- Discerner qui est digne de confiance
- Jésus compte sur son Église
- Une alliance d’amour
- Devenir fils