homélie du mercredi des cendres, 5 mars 2025

À Pâques, 180 adultes de notre diocèse, plusieurs de notre paroisse, seront baptisés. Ils choisiront de mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui, ils recevront les sacrements de la nouvelle naissance. Pour nous tous, ils indiquent que la vie chrétienne est d’accueillir la vie de Dieu, et que cela passe par une mort à soi-même afin que cette vie puisse se déployer sans entraves.

C’est avec ce désir de mourir à nous-mêmes pour que la vie de Dieu jaillisse en nous que nous entrons dans ce carême. Nous y entrons, attirés par la lumière et par la vie. Nous y entrons avec la résolution de revenir au Seigneur de tout notre cœur. Nous pouvons demander à Dieu l’enthousiasme qui animait les premiers chrétiens, eux qui avaient adopté au nom de leur foi un mode de vie tout différent de ceux qui les entouraient, parce que l’amour de Jésus avait touché leur vie.

Parfois nous n’avons pas l’impression que nous nous sommes tellement éloignés du Seigneur. Nous nous jugeons plutôt bien. Mais c’est parce que nous avons une image très faible de l’amour de Dieu. Alors nos négligences d’amour envers lui ne nous taraudent pas fort. Ce temps de carême est l’occasion de prendre vraiment la mesure de l’amour de Dieu, de son cri d’amour qui reçoit trop souvent comme réponse l’écho de la porte de notre cœur tout absent. « Au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu », crie Paul ! Pour prendre la mesure de l’amour de Dieu, la paroisse vous propose de lire l’évangile selon saint Luc tout au long du carême, en 40 sections qui vous permettront de marcher avec Jésus, de le voir, de l’entendre, de l’accueillir dans vos vies. Oui, Dieu nous a tant aimés qu’il est venu vivre une vie d’homme et affronter le mal qui nous blesse !

Pour réveiller nos cœurs nous utiliserons les moyens de la pénitence que vient de nous donner Jésus. Par le jeûne et toutes sortes de renoncements à notre confort, nous nous rendrons compte de nos attachements qui viennent prendre la place de Dieu et de son amour. Nous pourrons lui offrir tous ces renoncements comme autant de marques d’attention.

Ces renoncements à notre confort nous permettront sûrement d’économiser un peu, non pas pour nos prochaines vacances, mais pour donner tout cela à ceux qui sont dans le besoin. Donner, de notre superflu et de notre nécessaire, pour tous ceux dont la vie entière est une privation perpétuelle, car ils sont pris dans la guerre, dans les manigances de la corruption, dans toutes sortes d’injustices. Après le jeûne, c’est donc l’aumône. Dieu nous rendra au centuple ce que nous avons fait pour nos frères.

Enfin, Jésus nous recommande la prière. Je vous ai déjà parlé de la lecture de l’évangile. Prenons aussi du temps, en renonçant à quelques séries sur netflix ou autres occupations chronophages… prenons du temps pour être avec le Seigneur, apprendre par cœur quelques phrases de lui, lui dire notre amour, prier un psaume, participer à la prière communautaire, d’abord la messe du dimanche, mais aussi les messes de semaine, les temps d’adoration ici à La Bouverie ou à Frameries, la louange paroissiale du vendredi 20h, les groupes de prière… Il y a beaucoup de possibilités.

Bon carême ! Vivons le comme un grand combat contre ce qui nous empêche d’accueillir la lumière qui vient d’En Haut !