Évite le mal, fais ce qui est bien!
Homélie du 3e dimanche de l’Avent, 15 décembre 2024
Nous nous posons parfois la question du salut de ceux qui ne sont pas chrétiens. Si le Christ donne la vie éternelle à ceux qui s’attachent à lui, si, comme disent l’Évangile et les épîtres des apôtres, ceux qui le rejettent sciemment sont déjà jugés, qu’en sera-t-il de ceux qui ne l’ont jamais connu, ou qui n’ont connu de lui qu’une caricature, ou qui ont été découragés par le contre-témoignage de certains qui se disent chrétiens mais ne le sont pas de cœur ? La façon dont le salut commence d’entrer dans le monde avec la prédication de Jean le Baptiste nous donne quelques repères.
Dieu est là, nous ne sommes pas abandonnés
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 1er décembre 2024
Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche », dit Jésus après avoir évoqué le moment où ce monde et sa logique seront à bout de course. L’épuisement du monde ne nous mène pas nulle part, il conduit à quelque chose, et c’est quelque chose de grandiose : la venue du Fils de l’homme, depuis le monde divin jusqu’à nous, avec puissance et grande gloire. Impossible de savoir quand, impossible de savoir si notre monde est suffisamment au bout du rouleau ou pas, mais la fragilité du monde est pour nous signe d’espérance, tandis que pour ceux qui ont mis tous leurs espoirs dans cette vie-ci cette fragilité du monde leur donne des insomnies.
Ce que Dieu voit et qui change le monde
homélie du 32e dimanche B, 10 novembre 2024
Pour bien saisir cette page d’Évangile, il est bon de s’imprégner du contexte : Jésus est arrivé à Jérusalem, il écrit les dernières pages de sa vie terrestre ; après avoir accompli tant de guérison, après avoir enseigné longuement, il accomplit ses ultimes actions.
Nous prions pour les défunts
homélie de la messe du 2 novembre 2024
En ce jour, et souvent au long de l’année, nous prions pour les défunts, parce que nous croyons à la vie éternelle. Qu’est-ce que les défunts peuvent espérer après leur mort ? Nous n’en sommes pas réduits à un « peut-être bien qu’il y a quelque chose… », mais nous avons l’expérience des apôtres et des premiers chrétiens, une expérience si forte qu’ils ont préféré donner leur vie pour leur foi que d’y renoncer : les premiers martyrs.
Créés pour le bonheur
homélie de la Toussaint 2024
Dieu a créé toutes sortes d’êtres, pour leur faire partager son bonheur, pour qu’ils soient heureux. Il a créé les anges, qui vivent hors du temps et de la matière, qui sont d’une puissance inégalée, mais qui sont tout entiers ramassés au présent et n’ont pas la joie de vivre dans un corps. Ils ne connaissent pas le goût du vin ni les couchers de soleil. Dieu a aussi créé les êtres humains, qui ont ceci de particulier de vivre dans l’espace et le temps, ce qui est à la fois une peine à cause des limites et de la diffusion des imperfections, mais une chance grâce à tous les déploiements de la beauté et à la possibilité de se raviser, de se convertir, de choisir la lumière même si on a eu un moment du goût pour les ténèbres.
Je place mon bonheur entre tes mains
homélie du 28e dimanche B, 13 octobre 2024
À chacun se pose la question : quel est le sens de ma vie ? L’auteur du livre de la Sagesse dit qu’au lieu de vivre comme un insensé, il a cherché la sagesse plus que l’argent, plus même que la santé ! En nous mettant à son école nous éviterons d’arriver au soir de notre vie en nous disant : j’ai couru pour des riens !
Jésus et le pape en avion
homélie du 27e dimanche B, 6 octobre 2024
Un professeur de religion dans le secondaire demandait à ses élèves : dans la Bible il y a deux sortes de mariage : un mariage où on peut divorcer, et un mariage où ce n’est pas possible ; lequel des deux est le mariage de l’Ancien Testament ? Lequel des deux est le mariage selon Jésus ? Les élèves se dirent entre eux : Jésus est bienveillant et tolérant ; sûrement il a compris qu’il y avait des cas où on pourrait se remarier, tandis que dans l’Ancien Testament c’est un Dieu exigeant et dur, qui a imposé un mariage pour toujours. Voilà ce qu’ils se disaient, et après avoir entendu l’Évangile d’aujourd’hui vous savez que ce n’est pas ainsi qu’il faut réfléchir (Mc 10,2-16).
Le christianisme, religion des sauvés
homélie du 25e dimanche B, 22 septembre 2024
Dans le christianisme, Dieu montre un visage de miséricorde envers tous les pécheurs. Hier, nous fêtions saint Matthieu et nous nous rappelions avec joie que même un publicain a reçu sa place parmi les Douze, ceux qu’on appelle apôtres c’est-à-dire ceux qui sont les représentants directs du Christ auprès de ceux à qui il les envoie. Ainsi, un pécheur notoire devient représentant du Christ, quelle révolution ! Cette révolution, nous pourrions penser qu’elle repose sur un simple changement de conception : avant on pensait que Dieu était terrible avec le pécheur, maintenant nous découvrons qu’il n’est pas comme cela, mais qu’il est tendre et plein de pitié même pour l’homme qui s’égare. Le pécheur serait sauvé parce qu’il apprend qu’il n’est pas si loin de Dieu finalement. Or, présenter le salut ainsi, c’est se tromper lourdement sur la mission du Christ.
Amis de Dieu en toute circonstance
homélie du 24e dimanche B, 15 septembre 2024
Les apôtres sont à un tournant de leur vie de foi, de leur relation avec le Seigneur Jésus. Ils sont capables d’une très belle profession de foi, après un an ou deux de compagnonnage avec Jésus : « tu es le Christ », autrement dit le Messie de nos espérances, celui qui doit délivrer Israël, celui dont nous attendons tout. Ils ont bien démarré, mais maintenant ils doivent passer la deuxième vitesse de la foi, et Jésus va les faire entrer dans cette nouvelle dimension en leur annonçant ses souffrances à venir, son rejet par tous, sa mort, et aussi sa résurrection. Et là, nous voyons que la vitesse ne passe pas, les apôtres et Pierre en tête bloquent complètement à cette perspective. Pierre prend Jésus à part, pour lui faire des reproches. Le voilà devenu le maître du Maître, il lui faut enseigner l’auteur de la sagesse.
Honorer Dieu par le cœur
Homélie du 22e dimanche B, 1er septembre 2024
Nous venons d’assister à un fameux accrochage entre les pharisiens et Jésus (Mc 7). Il y en a beaucoup dans les Évangiles. Le débat tourne toujours autour de la question : qu’est-ce qui est important dans la religion ?
Marie, la femme de la victoire
homélie de l’Assomption 2024
Laissons-nous saisir par l’atmosphère de victoire qui émane de ces lectures, spécialement de l’Apocalypse. Nous sommes les amis du Dieu victorieux qui réalise son règne, « le pouvoir de son Christ » (Ap 12,10). Il nous est bon de placer notre vie sous le signe de cette victoire. Ainsi notre cœur peut être brûlant plutôt qu’éteint.