Le bonheur, oui mais lequel ?
homélie du 6e dimanche C, 16 février 2025
Je me demande si les petits oiseaux, les chats, les crocodiles ou les tortues, voire les moustiques ou les guêpes cherchent à être heureux. Nous voyons qu’ils cherchent à vivre, à se nourrir, à se défendre, mais cherchent-ils le bonheur ? Par contre, nous ne voyons pas d’être humain qui se contente simplement de vivre, sans espoir de bonheur. Ou si cela arrive, nous dirons que cette personne souffre d’une grave dépression, et de fait elle se dit elle-même que ce n’est pas une vie que de vivre ainsi.
Bouleversé comme Simon-Pierre
homélie de la messe des familles, 5e dimanche C, 9 février 2025
On ne sait pas depuis combien de temps Simon entendait Jésus prêcher dans son village, mais sûrement il devait déjà avoir le cœur touché par le maître, puisqu’il lui donne de son temps précieux en lui offrant sa barque comme tribune pour parler à la foule nombreuse qui se pressait là. Et Jésus, lui, a dû être touché par la droiture qu’il pressentait en Simon. Et si c’était avec lui que commencerait l’étape suivante de sa mission : former des disciples qui commenceront l’histoire de l’Église ?
Jésus, notre merveilleuse lumière
homélie de la fête de la Chandeleur 2025
Aujourd’hui je voudrais méditer avec vous sur les titres du Seigneur Jésus disséminés dans les Écritures que nous venons d’entendre. Jésus est salut (Lc 2,30), espérance d’une vie belle, d’une guérison de nos âmes, d’une capacité nouvelle à vibrer à la joie, à l’amour. Il est lumière (Lc 2,32) qui éclaire : nous ne sommes pas perdus, nous ne devons pas marcher à tâtons, comme s’il n’y avait ni bien ni mal, ni lumière ni ténèbre, que tout était plus ou moins gris, plus ou moins froid, sans espoir de pouvoir choisir la lumière et la chaleur de l’amour — même si, nous le pressentons, cela coûte de faire ce choix.
Héritiers de la foi
homélie du 3e dimanche C, 26 janvier 2025
Nous venons d’entendre les 4 premiers versets de l’Évangile selon saint luc, puis l’épisode où Jésus, de retour du baptême où l’Esprit s’est posé sur lui, puis de ce passage au désert où il fut assailli par la tentation, arrive en Galilée « dans la puissance de l’Esprit ». Jésus enseigne. Un jour il a l’occasion de faire la lecture. On ne lui donne pas la Bible, elle n’existe pas, elle n’existera qu’à partir de l’an 400. On lui donne un rouleau, celui du livre d’Isaïe. Il lit un passage tout à la fin du livre, qui annonce l’onction d’un mystérieux personnage qui, revêtu de l’Esprit, va apporter la Bonne Nouvelle de la part du Seigneur, libérer les captifs, et rendre la vue aux aveugles.
Cesse de ne boire que de l’eau !
homélie du 2e dimanche C, 19 janvier 2025
Ce lundi à la rencontre des fiancés, nous avons lu ce texte d’Isaïe 62 où Dieu présente son peuple comme l’épousée qu’il chérit. C’était une bonne occasion de leur faire sentir que leur mariage concernait toute la vie du peuple de Dieu et leur donnait une responsabilité spéciale dans la relation de Dieu à son peuple. Nous allons pouvoir approfondir cela car aujourd’hui ce texte nous est donné pour comprendre l’enjeu de ce qui se passe dans l’Évangile des Noces de Cana (Jn 2).
La nouveauté chrétienne
homélie de la fête du Baptême du Seigneur, 12 janvier 2025
Dans l’histoire de l’humanité, il y a eu un tournant radical le jour où est venu dans le monde le Seigneur Jésus. Il y a tellement eu un avant et un après qu’on s’est mis à mesurer le temps d’après l’événement de la naissance du Christ — même si maintenant ceux qui veulent évacuer cela essaient de transformer cette dénomination et parlent de « notre ère ». Mais il reste que notre ère a commencé un beau jour où le cours de l’histoire a changé. Aujourd’hui je voudrais réfléchir avec vous sur la nouveauté chrétienne, initiée quand Dieu s’est fait si proche.
Le vrai amour de Dieu
homélie de l’Épiphanie 2025
Qu’ils sont beaux, ces mages, qu’ils sont libres, pour se mettre en route à l’instigation d’un phénomène astronomique avec l’intention de se prosterner devant le roi des Juifs qui vient de naître ! Ils ont pu laisser toutes leurs occupations pour ce petit roi, trouver leur joie à suivre son étoile, se faire mendiants d’informations au milieu de Jérusalem et enfin, sans égard pour leur situation sociale, se prosterner dans cette maison devant l’enfant. Qu’ils sont libres de tout ce qui embarrasse habituellement les hommes ! La joie de Dieu peut faire son chemin dans leurs cœurs.
Je suis né de Dieu
homélie de la fête de la Sainte-Famille 2024
Les lectures d’aujourd’hui nous montrent un lien fort de deux enfants avec le Seigneur. Il y a Samuel, demandé à Dieu avec insistance par Anne et Elcana, puis offert par ses parents pour le service du temple — une réalité qui demeure un peu choquante pour nos oreilles du XXIe siècle, habituées à l’autodétermination. Et puis il y a l’enfant Jésus, resté au temple à 12 ans et qui répond à ses parents angoissés : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Vivre de l’incroyable nuit de Noël
homélie du soir de la Nativité, 24 décembre 2024
J’entends beaucoup de gens dire que le monde va mal. Mais alors, ne restons pas en spectateurs ! Que pouvons-nous faire ? Nous unir à l’action du Sauveur. Et pour cela, considérons à nouveau comment le salut est entré dans le monde. En cette nuit, tout a changé. Il s’est passé l’événement le plus exceptionnel de l’existence de l’univers. Exceptionnel, mais si peu sensationnel. Il se passe dans l’ombre d’un coin perdu de la terre, d’une étable perdue dans un village perdu. Le Fils de Dieu naît d’une Vierge. Il apporte une grande lumière, mais peu la verront, hormis quelques bergers guidés par des anges.
Ceux qui prient Marie…
homélie du 4e dimanche de l’Avent, 22 décembre 2024
Nous avons une chance merveilleuse dans le catholicisme, celle d’honorer la Vierge Marie et de la côtoyer dans la prière. En cela nous rejoignons la pratique de toutes les Églises orthodoxes, les vieilles Églises d’Arménie, de l’Inde, d’Éthiopie et d’Égypte, pour celles que je connais. Et pourquoi avons-nous un culte à Marie ? Parce qu’elle-même l’a dit, comme nous le rapportent les Écritures : « désormais, toutes les générations me diront bienheureuse », dit-elle à l’ange (Lc 1,48). Bien sûr nous ne la prions pas comme nous prions Dieu, mais nous la prions comme celle par qui nous est venu le Sauveur.
Évite le mal, fais ce qui est bien!
Homélie du 3e dimanche de l’Avent, 15 décembre 2024
Nous nous posons parfois la question du salut de ceux qui ne sont pas chrétiens. Si le Christ donne la vie éternelle à ceux qui s’attachent à lui, si, comme disent l’Évangile et les épîtres des apôtres, ceux qui le rejettent sciemment sont déjà jugés, qu’en sera-t-il de ceux qui ne l’ont jamais connu, ou qui n’ont connu de lui qu’une caricature, ou qui ont été découragés par le contre-témoignage de certains qui se disent chrétiens mais ne le sont pas de cœur ? La façon dont le salut commence d’entrer dans le monde avec la prédication de Jean le Baptiste nous donne quelques repères.