Pourquoi prier pour les morts
homélie pour la commémoration des fidèles défunts 2025
Nous prions pour les défunts. Depuis le temps des premiers chrétiens l’Église prie pour les défunts (Cf. par exemple vers 200, Tertullien, De Corona, IV). Hier nous fêtions les saints, connus ou inconnus, peut-être même qui ont vécu dans notre rue. Comment sont-ils saints ? Parce qu’ils ont laissé Dieu les rendre saints. Leur foi a transformé leur vie. Ils ont mis le Seigneur au-dessus de toutes leurs priorités, et l’évangile a changé leurs décisions spontanées, a fait d’eux des hommes et des femmes nouveaux. Quand ils voient Dieu à leur mort, tout leur être s’élance vers lui, ils n’ont plus d’attaches pour ce qui n’est pas Dieu, ils sont prêts pour le Paradis.
Transformés pour une vie sans limite
homélie de la Toussaint 2025
Aujourd’hui nous nous réjouissons de la gloire des saints, de la victoire que Dieu leur a donnée sur toutes les forces du mal afin qu’ils resplendissent dans l’amour. Connus ou inconnus, comment font-ils partie de l’immense peuple des saints ? Parce qu’ils se sont laissés sanctifier, façonner par Dieu. C’est l’Esprit Saint qui sanctifie, qui restaure, enrichit et perfectionne l’image de Dieu placée en nous lors de notre conception. Cette action de l’Esprit, nous y acquiesçons par la foi. On dit que l’on est sauvé par la foi, car c’est par la foi, la confiance, l’abandon à Dieu que nous le laissons agir en nous.
Marie, mère de la foi
homélie de l’Assomption 2025
Comme il est effrayant ce dragon de l’Apocalypse, rempli de projets destructeurs ! Il est effrayant comme les guerres qui ravagent tant de région du Globe, et comme le mal qui détruit les familles, qui abîme la jeunesse et tous ceux qu’on peut asservir à des intérêts plus séduisants. Ce mal est si décourageant, mais nous apprenons aujourd’hui que Dieu s’en occupe. Il y a la femme qui enfante à son nez et à sa barbe. Cette femme habillée de soleil annonce la victoire que remportera son fils. Quand elle a enfanté, une voix proclame dans le ciel : « Maintenant voici le salut, la puissance et le règne de notre Dieu, voici le pouvoir de son Christ ! » (Ap 12,10)
L’Esprit réalise la paix
homélie de l’Ascension, 29 mai 2025
Avez-vous parfois comme moi la nostalgie des quelques années de la vie publique du Christ, quand on pouvait aller ici ou là l’écouter, assister à un de ses miracles, sentir son regard posé sur les gens ? Comme cela devait être motivant de pouvoir dire à un membre de notre famille ou un ami : viens écouter quelqu’un qui change la vie ! Le Christ pourrait nous sembler moins accessible aujourd’hui qu’en ce temps-là, mais il nous dit que c’est le contraire. Cela nous motive à chercher comment mieux vivre en chrétien après l’Ascension, dans le régime de la foi pure.
Le réveil de nos cœurs
homélie du mercredi des cendres, 5 mars 2025
À Pâques, 180 adultes de notre diocèse, plusieurs de notre paroisse, seront baptisés. Ils choisiront de mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui, ils recevront les sacrements de la nouvelle naissance. Pour nous tous, ils indiquent que la vie chrétienne est d’accueillir la vie de Dieu, et que cela passe par une mort à soi-même afin que cette vie puisse se déployer sans entraves.
Jésus, notre merveilleuse lumière
homélie de la fête de la Chandeleur 2025
Aujourd’hui je voudrais méditer avec vous sur les titres du Seigneur Jésus disséminés dans les Écritures que nous venons d’entendre. Jésus est salut (Lc 2,30), espérance d’une vie belle, d’une guérison de nos âmes, d’une capacité nouvelle à vibrer à la joie, à l’amour. Il est lumière (Lc 2,32) qui éclaire : nous ne sommes pas perdus, nous ne devons pas marcher à tâtons, comme s’il n’y avait ni bien ni mal, ni lumière ni ténèbre, que tout était plus ou moins gris, plus ou moins froid, sans espoir de pouvoir choisir la lumière et la chaleur de l’amour — même si, nous le pressentons, cela coûte de faire ce choix.
Vivre de l’incroyable nuit de Noël
homélie du soir de la Nativité, 24 décembre 2024
J’entends beaucoup de gens dire que le monde va mal. Mais alors, ne restons pas en spectateurs ! Que pouvons-nous faire ? Nous unir à l’action du Sauveur. Et pour cela, considérons à nouveau comment le salut est entré dans le monde. En cette nuit, tout a changé. Il s’est passé l’événement le plus exceptionnel de l’existence de l’univers. Exceptionnel, mais si peu sensationnel. Il se passe dans l’ombre d’un coin perdu de la terre, d’une étable perdue dans un village perdu. Le Fils de Dieu naît d’une Vierge. Il apporte une grande lumière, mais peu la verront, hormis quelques bergers guidés par des anges.
Nous prions pour les défunts
homélie de la messe du 2 novembre 2024
En ce jour, et souvent au long de l’année, nous prions pour les défunts, parce que nous croyons à la vie éternelle. Qu’est-ce que les défunts peuvent espérer après leur mort ? Nous n’en sommes pas réduits à un « peut-être bien qu’il y a quelque chose… », mais nous avons l’expérience des apôtres et des premiers chrétiens, une expérience si forte qu’ils ont préféré donner leur vie pour leur foi que d’y renoncer : les premiers martyrs.
Créés pour le bonheur
homélie de la Toussaint 2024
Dieu a créé toutes sortes d’êtres, pour leur faire partager son bonheur, pour qu’ils soient heureux. Il a créé les anges, qui vivent hors du temps et de la matière, qui sont d’une puissance inégalée, mais qui sont tout entiers ramassés au présent et n’ont pas la joie de vivre dans un corps. Ils ne connaissent pas le goût du vin ni les couchers de soleil. Dieu a aussi créé les êtres humains, qui ont ceci de particulier de vivre dans l’espace et le temps, ce qui est à la fois une peine à cause des limites et de la diffusion des imperfections, mais une chance grâce à tous les déploiements de la beauté et à la possibilité de se raviser, de se convertir, de choisir la lumière même si on a eu un moment du goût pour les ténèbres.
Marie, la femme de la victoire
homélie de l’Assomption 2024
Laissons-nous saisir par l’atmosphère de victoire qui émane de ces lectures, spécialement de l’Apocalypse. Nous sommes les amis du Dieu victorieux qui réalise son règne, « le pouvoir de son Christ » (Ap 12,10). Il nous est bon de placer notre vie sous le signe de cette victoire. Ainsi notre cœur peut être brûlant plutôt qu’éteint.
Prier pour une Église qui donne Dieu
homélie de l’Ascension 2024
Cette fête de l’Ascension nous évoque les débuts de l’Église. Comme on en rêve, d’une telle Église ! Une Église qui porte Dieu, qui parle de lui et qui agit de sa part pour délivrer les cœurs ; qui apporte tous les bienfaits de la bonté de Dieu, de sa victoire sur le mal, toute l’espérance de l’Évangile, avec la force de la conversion… Et qui fait tout cela avec une grande audace, sans peur, avec la liberté de l’amour.


