Nous prions pour les défunts
homélie de la messe du 2 novembre 2024
En ce jour, et souvent au long de l’année, nous prions pour les défunts, parce que nous croyons à la vie éternelle. Qu’est-ce que les défunts peuvent espérer après leur mort ? Nous n’en sommes pas réduits à un « peut-être bien qu’il y a quelque chose… », mais nous avons l’expérience des apôtres et des premiers chrétiens, une expérience si forte qu’ils ont préféré donner leur vie pour leur foi que d’y renoncer : les premiers martyrs.
Créés pour le bonheur
homélie de la Toussaint 2024
Dieu a créé toutes sortes d’êtres, pour leur faire partager son bonheur, pour qu’ils soient heureux. Il a créé les anges, qui vivent hors du temps et de la matière, qui sont d’une puissance inégalée, mais qui sont tout entiers ramassés au présent et n’ont pas la joie de vivre dans un corps. Ils ne connaissent pas le goût du vin ni les couchers de soleil. Dieu a aussi créé les êtres humains, qui ont ceci de particulier de vivre dans l’espace et le temps, ce qui est à la fois une peine à cause des limites et de la diffusion des imperfections, mais une chance grâce à tous les déploiements de la beauté et à la possibilité de se raviser, de se convertir, de choisir la lumière même si on a eu un moment du goût pour les ténèbres.
Marie, la femme de la victoire
homélie de l’Assomption 2024
Laissons-nous saisir par l’atmosphère de victoire qui émane de ces lectures, spécialement de l’Apocalypse. Nous sommes les amis du Dieu victorieux qui réalise son règne, « le pouvoir de son Christ » (Ap 12,10). Il nous est bon de placer notre vie sous le signe de cette victoire. Ainsi notre cœur peut être brûlant plutôt qu’éteint.
Prier pour une Église qui donne Dieu
homélie de l’Ascension 2024
Cette fête de l’Ascension nous évoque les débuts de l’Église. Comme on en rêve, d’une telle Église ! Une Église qui porte Dieu, qui parle de lui et qui agit de sa part pour délivrer les cœurs ; qui apporte tous les bienfaits de la bonté de Dieu, de sa victoire sur le mal, toute l’espérance de l’Évangile, avec la force de la conversion… Et qui fait tout cela avec une grande audace, sans peur, avec la liberté de l’amour.
Le pouvoir de donner sa vie
homélie du Jeudi saint 2024
Qu’est-ce que ce geste du Christ, perdu dans l’immense souffrance de l’humanité ? Il donne sa vie, mais ce n’est qu’une vie, une vie perdue au milieu de tant d’autres, comme au Congo, à Gaza, en Haïti ou en Ukraine. Qu’est-ce que ce geste du Christ ? Nous sommes ici parce que ce geste a changé le cours de l’histoire, pour toujours. Et ceci parce que d’une part la vie du Christ était une vie spéciale, et que d’autre part il nous permet de lui unir tout ce que nous-mêmes vivons. Détaillons cela.
Le Sauveur est né ; vivons de foi !
homélie de Noël 2023
{joomplu:543} Ça y est, le Sauveur est né, nous ne sommes plus seuls. Chassons les illusions qui nous feraient croire que Dieu est lointain, que nous devons assurer par nous-mêmes notre bonheur. Maintenant, vivons de foi, devenons des pauvres de cœur qui espèrent tout de Dieu puisqu’il est venu à notre rencontre. Devant la crèche, c’est à une véritable décision de foi que nous sommes invités : croire à l’amour, croire au sourire du Christ, faire alliance avec lui !
Toussaint, la victoire de Dieu en nous
homélie du jour de la Toussaint 2023
{joomplu:93} Aujourd’hui nous fêtons tous ceux qui sont arrivés au Paradis, la foule immense de ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ces vieux, ces chanceux, ces malchanceux qui ont le cœur comblé d’être unis à Dieu et de bondir de sommets d’amour en sommets d’amour. À Pâques nous célébrons la victoire de Dieu sur la mort dans la résurrection de son Fils. À la Toussaint, c’est Pâques multiplié pour la multitude : c’est la victoire de Dieu dans la vie de chacun. Voilà qu’il a triomphé sur le mal et sur la mort dans toutes ces vies humaines !
Marie et la victoire
homélie de l’Assomption, 15 août 2023
{joomplu:531} Avec l’ange Gabriel, nous disons de Marie qu’elle est pleine de grâce. Elle est la mère de l’auteur de la grâce, du Christ par qui nous viennent tous les dons du ciel. L’humanité a reçu le cadeau le plus inespéré, l’assurance de l’amitié de Dieu, l’assurance de ne plus jamais être seul, abandonné, rejeté.
homélie du Te Deum du 21 juillet
{joomplu:156} à partir du texte de Gn 2,4b-9.15
Lorsque nous ne cherchons pas de données scientifiques dans ce texte, nous y découvrons une réflexion puissante sur la place de l’homme dans l’univers et sa mission aujourd’hui. La réussite du monde est décrite comme le fruit d’une collaboration entre Dieu qui fait pleuvoir et l’homme qui travaille le sol. Une collaboration, non une concurrence. L’être humain lui-même a une double origine, une double parenté : parenté avec le monde matériel, puisqu’il est tiré du sol, comme tous les êtres vivants ; cette parenté nous est rappelée abondamment par la culture contemporaine qui veut voir dans l’homme un animal comme un autre. Mais il y a une autre parenté, la parenté avec Dieu, dont l’homme reçoit le souffle. De nos jours, les scientifiques ne cessent de s’étonner que la science basée sur les mathématiques permette de si bien connaître le monde qu’elle peut même prédire l’existence de ce qu’on ne connaît pas encore, comme on l’a vu avec le boson de Higgs. D’où vient que les mathématiques, qui sont le fruit de notre esprit, collent si bien avec l’univers où nous avons l’impression d’être jetés comme un accident ? Ne serait-ce pas, finalement, parce que nous avons reçu le souffle du Créateur, parce que notre esprit vient de l’esprit de celui qui a imaginé le monde ? Alors, l’être humain est bien plus qu’un animal comme un autre. Alors, il a vraiment une mission dans ce monde.
Un carême pour remonter la pente
homélie du Mercredi des cendres 2023
{joomplu:9} Nous allons recevoir des cendres sur le front, en signe de pénitence. Qu’est-ce que ça veut dire ? Le carême est un temps de pénitence, c’est-à-dire un temps de repentir. Le repentir, c’est remonter la pente, c’est remonter de là où nous sommes tombés. Il n’y aurait pas de carême si nous n’étions pas pécheurs. Et il n’y aurait pas de carême si le péché n’était pas quelque chose de grave. Bien sûr, dans le mal que nous faisons volontairement — c’est cela le péché, faire le mal en sachant que c’est mal et en voulant le faire — tout n’a pas la même gravité. Mais quand les autres pèchent contre nous, cela nous fait de la peine, cela peut même nous blesser profondément. On comprend donc que le pécheur que nous sommes doit remonter la pente, que nous ne pouvons pas rester endormis dans le mal que nous faisons en disant : bah, c’est pas grave, j’irai me confesser et Dieu me pardonnera. Car oui, Dieu veut pardonner au pécheur qui regrette sincèrement le mal qu’il a commis, mais il nous faut regretter sincèrement et vouloir changer. Notez que pour des habitudes mauvaises qui sont profondément enracinées dans les méandres de notre cerveau, ce changement risque de prendre beaucoup de temps, et que nous aurons l’impression de souvent retomber. Mais l’important est de ne pas se décourager.
Une belle année
homélie du jour de l’an 2023
{joomplu:166} Nous commençons une nouvelle année avec l’octave de Noël, et cette double fête de sainte Marie Mère de Dieu et de la circoncision de son fils, où il reçoit son nom : Jésus, « Dieu sauve ». Commencer l’année ainsi nous rappelle que c’est de Dieu que vient toute vraie nouveauté, et que c’est dans la foi que, comme Marie, nous sommes renouvelés. Après une année 2022 qui fut difficile, et qui a succédé à d’autres années éprouvantes, le plus profond de nous attend une meilleure année, même s’il n’ose trop l’espérer et que les analystes qui se répandent dans les médias ne sont pas très optimistes, à part quelques politiciens volontaristes dont le discours sonne un peu faux.