La vie libérée
homélie du 7e dimanche de Pâques C, 1er juin 2025
Comme c’est saisissant de lire le récit du martyr d’Étienne en ces jours qui précèdent la Pentecôte ! Étienne ne craint pas d’affronter la mort, car il a accueilli l’Évangile, la Bonne Nouvelle. Il sait que Dieu va faire réussir sa vie et que sa destinée est maintenant de contempler la gloire du Christ.
L’Esprit réalise la paix
homélie de l’Ascension, 29 mai 2025
Avez-vous parfois comme moi la nostalgie des quelques années de la vie publique du Christ, quand on pouvait aller ici ou là l’écouter, assister à un de ses miracles, sentir son regard posé sur les gens ? Comme cela devait être motivant de pouvoir dire à un membre de notre famille ou un ami : viens écouter quelqu’un qui change la vie ! Le Christ pourrait nous sembler moins accessible aujourd’hui qu’en ce temps-là, mais il nous dit que c’est le contraire. Cela nous motive à chercher comment mieux vivre en chrétien après l’Ascension, dans le régime de la foi pure.
La merveille de notre cœur
homélie du 5e dimanche de Pâques C, 18 mai 2025
Cette semaine on m’a parlé du fonctionnement merveilleux de notre corps, l’ADN, les ribosomes, les protéines, toutes les molécules de la vie… Et j’ai pensé : comme Dieu a fait une œuvre merveilleuse en créant le monde, les lois physiques qui font que tout cela est possible, etc. Quelle ingéniosité, quelle puissance en Dieu ! Mais ce n’est encore que le monde matériel. J’ai pensé ensuite à notre cœur, à notre esprit. La merveille de notre cœur, la merveille que chacun de nous est par cette capacité d’aimer, d’accueillir, de comprendre, d’encourager, de consoler. Les richesses prodigieuses de notre cœur ! Dieu a déployé une puissance et une surabondance encore bien plus grande à les créer.
Une Église audacieuse qui avance dans l’unité
homélie du 3e dimanche de Pâques C, 4 mai 2025
Il est heureux qu’en ces jours où on prépare l’élection du prochain pape nous entendions ce texte de l’Évangile, la finale de l’évangile selon saint Jean (Jn 21), où Jésus confie à Pierre de conduire ses brebis, ses agneaux bien-aimés. Dès le IIe siècle nous voyons que l’Église naissante rencontre des difficultés à garder l’unité, et une des communautés est indiquée comme référence à laquelle toutes doivent s’accorder : l’Église de Rome, parce qu’elle a été fondée par saint Pierre et saint Paul1. Ce principe d’unité autour de l’évêque de Rome s’est développé au long des siècles, et on s’est mis à appeler affectueusement celui-ci « pape », c’est-à-dire papa.
Les débuts de l’Église
homélie du 2e dimanche de Pâques, 27 avril 2025
Les événements racontés dans cet évangile ouvrent les temps nouveaux. On passe de la vie publique de Jésus à la vie de l’Église. Pendant quelques semaines Jésus va initier ses disciples, les 12 et le cercle plus large, à la vie nouvelle. Puis il y aura l’Ascension, à partir de laquelle le contact de Jésus avec ce monde ne sera plus visuel, auditif ou tactile : ce sera un contact plus intérieur, par la foi. Jésus initie à ce mouvement à travers ce qui arrive à Thomas.
La vie nouvelle
homélie de la Veillée pascale 2025, 19 avril
Sept jeunes et adultes parmi nous vont naître à la vie chrétienne par les sacrements de Pâques. Comme saint Paul le disait aux chrétiens de Rome à l’aube de l’histoire de l’Église, ils vont mourir avec le Christ pour mener avec lui une vie nouvelle.
Ne différons pas notre conversion !
homélie du 3e dimanche de carême C, 23 mars 2025
Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour mériter cela ? » Nous avons tous déjà entendu une phrase de ce genre, ou nous l’avons nous-mêmes pensé. Jésus nous fait sortir résolument de ce schéma de raisonnement qui nous coupe de Dieu. Les Galiléens massacrés par Pilate ou les habitants de Jérusalem tués par la chute de la tour de Siloé n’étaient pas plus en froid avec Dieu que les autres (Lc 13,1). Réfléchir sur les bienfaits qui devraient nous arriver parce que nous nous serions attiré les bonnes grâces du Seigneur est un mode de pensée très centré sur nous-mêmes et nos projets. Mais vous vous rappelez : « qui cherchera à sauver sa vie la perdra… » (Lc 17,33). Le Seigneur nous invite à un décentrement radical.
Désirer le cœur merveilleux du Christ
homélie du 2e dimanche de carême, 16 mars 2025
Pendant le carême nous cherchons à vivre du Christ, à accueillir sa vie en nous et la laisser se déployer. Nous voulons qu’il nous saisisse et qu’il nous donne sa paix, sa joie, sa force, sa lumière. À un moment donné de notre lecture de l’Évangile, l’évangéliste nous fait voir la gloire de Jésus dans cet épisode de la Transfiguration. À travers l’éclat du visage du Christ et de ses vêtements, c’est comme si nous était adressé un : « regarde toute la richesse de son être ! »
vie chrétienne et développement personnel
homélie du 1er dimanche de carême, 9 mars 2025
À première vue, les tentations que Jésus affronte au désert ont plutôt un air exotique. Mais vous allez découvrir que ce sont les nôtres, et que si Jésus est allé au désert pendant 40 jours dans le jeûne et la prière, c’est pour affronter l’Ennemi de la nature humaine, celui qui voudrait faire échouer notre vie, le diable qui en veut à Dieu et aux hommes qu’Il aime. C’est pour nous qu’il est allé au désert, et en retour c’est pour nous ouvrir à lui que nous voulons vivre ce carême comme une sorte de désert, de dépouillement, de renoncement.
Le réveil de nos cœurs
homélie du mercredi des cendres, 5 mars 2025
À Pâques, 180 adultes de notre diocèse, plusieurs de notre paroisse, seront baptisés. Ils choisiront de mourir avec le Christ pour ressusciter avec lui, ils recevront les sacrements de la nouvelle naissance. Pour nous tous, ils indiquent que la vie chrétienne est d’accueillir la vie de Dieu, et que cela passe par une mort à soi-même afin que cette vie puisse se déployer sans entraves.
Choisir des guides
homélie du 8e dimanche C, 2 mars 2025
Aujourd’hui le Seigneur Jésus nous parle de l’homme bon et de son cœur qui est bon, et de l’homme mauvais dont le cœur est mauvais. N’a-t-il pas dit pourtant de ne pas juger : « ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés » ? L’attitude du Christ dans ce passage permet de corriger une interprétation fausse de l’invitation à ne pas juger, qui conduirait à enlever à tout le monde le droit de critiquer notre comportement ou ce que nous sommes devenus à force de nous laisser aller à la facilité, à la paresse, aux trahisons.