Les enjeux de la vie sexuelle — Quand les personnes communient l’une à l’autre
I. l’amour physique, une formidable invention
Ce qui se vit dans une sexualité authentiquement humaine, c’est l’amour. L’amour est plus grand que l’attrait, bien qu’il se nourrisse de lui. Dans l’amour véritable, je m’engage envers la personne qui me plaît et à qui je plais. À l’attirance s’ajoutent les valeurs de don, d’accueil et de communion, des valeurs que l’on pourrait qualifier de spirituelles.
Cet amour qui sollicite les capacités les plus élevées de l’être humain peut se vivre dans le corps, réunissant en lui les mondes spirituel et matériel d’une manière inégalée. Il y a là un projet de Dieu qui suscite l’admiration. D’ailleurs, face aux tendances pessimistes sur la valeur du corps qui avaient cours chez les platoniciens et plus tard chez les cathares, l’Église a défendu la valeur de l’union sexuelle1.
Réaliser l’amour dans le corps est une des plus grandes aventures à laquelle un couple marié est invité. Le mot « marié » qui peut paraître étranger à ce propos est en fait contenu dans la nécessité d’un don total de soi à l’autre au niveau spirituel et social simultané au don total que l’on fait par son corps.
II. Des menaces planent
Le désir qui pousse les corps l’un vers l’autre possède-t-il toujours les valeurs de l’amour ? C’est loin d’être le cas. Il y a tout un travail à réaliser sur soi afin de transformer en célébration de l’amour ce qui pourrait n’être qu’une simple partie de plaisir mutuel. Car jouir dans son corps grâce au corps de l’autre, ce n’est pas encore l’amour, même si chacun a pris soin que l’autre éprouve lui-même du plaisir. La jouissance de l’amour ne provient pas du contentement des organes sexuels, fût-il simultané, mais de l’union qui a fait des époux une seule chair. C’est la jouissance d’être tout uni à celui ou celle que j’aime et que je veux aimer passionnément. Cette joie vient du fait que ce ne sont pas des corps qui s’unissent mais des « personnes », des êtres infinis abritant un mystère profond et une dignité qu’il faut vénérer.
Il y a tout un travail pour passer de la satisfaction sexuelle à la joie de l’union. Ce sera surtout le travail de l’attention. Dans l’amour physique nous sommes d’abord sensibles aux valeurs sexuelles d’une personne. Il faudra veiller à rehausser cet attrait, cette focalisation au niveau de la personne. Il me semble que cela exclut d’office toute une série de pratiques et de positions où on ne voit pas comment la focalisation de l’attention peut encore se faire sur la personne plutôt que sur telle ou telle partie sensible du corps exclusivement.
Plus généralement il s’agit de voir dans l’union physique « non pas une jouissance sexuelle mutuelle où l’un abandonne son corps à l’autre afin que tous les deux éprouvent le maximum de volupté sensuelle, mais précisément un don réciproque et une appartenance réciproque des personnes. Voilà la conception exhaustive de la nature de l’amour sponsal s’épanouissant dans le mariage. Dans la conception contraire, l’amour est par avance annulé au profit de la jouissance (dans les deux sens du terme). Or, il ne peut être réduit à la seule jouissance, soit-elle mutuelle et simultanée. Par contre, il trouve son expression normale dans l’union des personnes »2.
III. Une éducation mutuelle, entre gens blessés
Personne n’est capable de vivre et de faire vivre un bel amour physique sans un cheminement intérieur. Ceci parce que nous sommes tous blessés à ce niveau, les uns par un a priori négatif sur la sexualité qui leur paraît toujours un peu vulgaire malgré leurs efforts pour passer au-dessus de cette impression ; les autres à cause d’un désir sexuel habité par des images où l’autre est regardé comme un objet de jouissance. Il faut ajouter la prétention despotique d’un désir sexuel qui s’affirme comme un besoin qu’il faut contenter (la banalisation de la masturbation a dû jouer un rôle dans cette exigence d’être satisfait sexuellement, bien que sa répression à outrance n’était pas non plus une solution).
Souvent ces blessures sont réparties différemment chez l’homme et la femme. Pour un homme, la sexualité peut être pratiquée sans amour, et il devra veiller à élever son désir au niveau de l’amour. La femme, qui est très sensible à l’amour, pourra l’y aider en lui apprenant à voir ce qui peut relever de l’amour de ce qui lui est étranger. Pour une femme, l’amour peut être déconnecté de la sexualité dans l’autre sens : vouloir vivre un amour seulement au niveau des sentiments. L’homme pourra aider sa compagne à s’abandonner à la jouissance physique comme une façon de vivre l’amour dans l’union de personnes.
De toute façon, on se blesse l’un l’autre, c’est inévitable. Il faut savoir se demander pardon, et éviter de mépriser celui qui nous apparaît soudain comme si étranger. Chacun aura à se contraindre avec douceur, pour évoluer vers un don de soi toujours plus généreux. Cet aspect de don de soi, est plus évident pour une femme ; il réside dans la physiologie même. Par la façon dont elle imagine ou vit déjà l’union sexuelle, la femme se rend bien compte qu’elle y est donnée à l’homme. Pour un homme, le don de soi doit être cultivé plus consciemment, pour que l’action envers l’autre ne devienne pas possession de l’autre et mise à sa propre disposition. Car l’action de l’homme relève davantage de la conquête et, pour devenir amour véritable, elle doit être enrichie par un engagement de soi vécu consciemment.
IV. Un moyen à cultiver : retrouver le lien entre union et procréation
L’invention de la pilule et du préservatif a fait penser qu’on libérait enfin l’amour d’un grand poids : la crainte de faire trop d’enfants. Vivre des rapports sexuels dans la crainte n’a jamais fait grandir l’amour. Mais délier le plaisir sexuel du pouvoir de vie qu’il cache conduit sur les chemins de l’insatisfaction assurée. Je me demande combien de couples ont échoué parce que les conjoints sont devenus étrangers l’un à l’autre alors qu’il croyaient vivre un amour physique sans barrière et se sont écrasés sur une falaise de lassitude.
L’amour physique est le don total de soi et l’accueil total de l’autre. C’est dans sa nature : nous n’avons rien de plus intime à donner. C’est psychologiquement impossible de dire à son conjoint : j’accueille tout le don que tu me fais de toi mais il y a une partie de toi que je te prie d’éliminer, de masquer, d’éteindre : cette partie qui fait de toi la source de la vie. Sans bien s’en rendre compte, c’est ce que l’on fait lorsqu’on attend que l’autre prenne la pilule ou le préservatif. À première vue il n’y a pas de problème, on s’entend bien quand-même. Mais une blessure s’installe et s’infecte, éloignant toujours plus ceux qui croient se rapprocher. Le lien entre l’union et la puissance de vie de l’amour ne peut pas être brisé par la contraception, sinon on entre sans le voir dans une transformation fatale de l’amour.
Mais alors, va-t-on devoir accueillir tous les enfants qu’une vie amoureuse intense nous donnera ? Il y a un moyen, exigeant mais efficace, de vénérer l’autre aussi comme source de la vie sans pour autant concevoir un enfant : l’observation de la période inféconde du cycle féminin, appelée souvent méthode naturelle de régulation des naissances. L’idéologie contraceptive répand la légende qu’elles sont inefficaces, ce qui n’est plus vrai depuis au moins 30 ans. Il y en a plusieurs, et il est bon de se former avec une monitrice pour comprendre le cycle avec sa variabilité. Pour la première fois de sa vie, l’homme peut découvrir de façon très proche de lui la vie d’un être soumis à un cycle biologique. Cela permet une nouvelle compréhension mutuelle. À cause de l’abstinence périodique, cette méthode est exigeante pour les deux conjoints, elle demande beaucoup de maîtrise de soi et c’est parfois seulement progressivement qu’on y parvient. Mais elle renouvelle aussi l’amour car elle fait retrouver l’union physique sous un jour neuf après chaque période d’abstinence. Ne dit-on pas d’ailleurs que le désir a besoin du manque pour durer ? Et ces périodes d’abstinence sont aussi l’occasion de se témoigner de l’amour dans une tendresse dépourvue d’arrière pensée. Au contraire, la tendresse disparaît souvent au seul bénéfice du sexe lorsque les conjoints sont toujours accessibles l’un à l’autre pour faire l’amour.
On pourrait se dire : quelle différence y a-t-il entre une contraception et le recours aux périodes infécondes puisque le résultat est le même : on ne souhaite pas d’enfant ? Je répondrais : la même différence qu’entre tarir une source ou simplement ne pas y boire. Mais cette réponse rapide est à tester dans le vécu d’amour de chaque couple…
V. Quelques extraits de « Amour et responsabilité » de Karol Wojtyla
1. L’union des personnes, par leur appartenance réciproque
Dans la réciprocité de l’amour, celui qui sait accepter sait également donner. « l’homme possède cette faculté de donner et d’accepter propre à l’amour quand son attitude à l’égard de la femme s’inspire de l’affirmation de la valeur personnelle de celle-ci, et inversement. Elle crée un climat d’abandon éminemment intérieur, le climat spécifique de l’amour sponsal. L’homme et la femme en ont besoin aussi bien pour que leur don de soi ait sa pleine valeur, qu’afin que l’acceptation soit pleinement valable. Seule la femme qui a conscience de sa valeur personnelle propre et de celle de l’homme a qui elle se donne est capable de se donner vraiment, et vice versa. La conscience de la valeur du don éveille un besoin de reconnaissance et le désir de donner en retour non moins que ce qu’on a reçu. On voit par là aussi, combien il est indispensable à l’amour sponsal de comprendre la structure interne de l’amitié » (2-13).
2. Devenir responsable de son amour et de l’aimé. Le pardon
« L’amour concentré sur la valeur de la personne fait que nous l’aimons telle qu’elle est vraiment : non pas l’idée que nous nous en faisons, mais l’être réel. Nous l’aimons avec ses vertus et ses défauts, et jusqu’à un certain point, indépendamment de ses vertus et malgré ses défauts. La mesure d’un tel amour apparaît le plus clairement au moment où son objet commet une faute, quand ses faiblesses, voire ses péchés se font jour. L’homme qui aime vraiment non seulement ne lui refuse pas alors son amour, mais au contraire, il l’aime plus encore, tout en ayant conscience de ses défauts et de ses manques, sans les approuver. Car la personne elle-même ne perd jamais sa valeur essentielle de personne. Une affection qui suit la valeur de la personne reste fidèle à l’homme. » (2-14)
3. L’éducation de l’amour
« Dans une certaine mesure, l’amour n’“est” jamais, mais il “devient” à chaque instant ce qu’en fait l’apport de chacune des personnes et la profondeur de leur engagement. (…) L’homme est, en quelque sorte, un être condamné à créer. La création est pour lui une obligation également dans le domaine de l’amour. »
« L’homme ne doit pas se décourager si son amour suit des chemins tortueux, car la Grâce a le pouvoir de les redresser. » (2-14)
« Une sensualité exubérante n’est qu’une matière, riche mais difficile à manier, de la vie des personnes et qui doit s’ouvrir d’autant plus largement à tout ce qui détermine leur amour. Sublimée, elle peut devenir (à condition de ne pas être maladive) l’élément essentiel d’un amour d’autant plus complet, d’autant plus profond. (2-8)
4. La chasteté
« Être chaste, être pur, signifie avoir une attitude “transparente” à l’égard de la personne de sexe différent. La chasteté, c’est la transparence de l’intériorité, sans laquelle l’amour n’est pas amour et ne le sera pas jusqu’à ce que le désir de jouir ne soit subordonné à la disposition à aimer dans toutes circonstances. »
« ..Bien souvent, on comprend la chasteté comme un frein aveugle de la sensualité et des élans charnels, qui repousse les valeurs du corps et du sexe dans le subconscient, où elles attendent l’occasion d’exposer. C’est une fausse conception de la vertu de chasteté. Si elle n’est pratiquée que de cette façon, la chasteté crée réellement le danger de telles “explosions”. L’essence de la chasteté consiste à ne pas se laisser “distancer” par la valeur de la personne et à rehausser à son niveau toute réaction aux valeurs du corps et du sexe. Ceci demande un effort intérieur et spirituel considérable, car l’affirmation de la valeur de la personne ne peut être que le fruit de l’esprit. Loin d’être négatif et destructeur, cet effort est positif et créateur “du dedans”. Il ne s’agit pas de détruire les valeurs du corps et du sexe dans la conscience en refoulant leur expérience dans le subconscient, mais d’accomplir une intégration durable et permanente : les valeurs du corps et du sexe doivent être inséparables de la valeur de la personne. » (3-5)
5. Tendresse et sensualité
La tendresse consiste en une tendance à faire siens les états d’âme d’un autre. Cette tendance se manifeste à l’extérieur, car on éprouve le besoin de signaler à cet autre « moi » qu’on prend à cœur ce qu’il vit, ses états intérieurs, afin qu’il sente qu’on les partage et les vit aussi. La tendresse naît donc de la compréhension de l’état d’âme d’autrui, et tend à lui communiquer combien on est proche de lui... c’est pourquoi la tendresse s’extériorise par divers actes qui la reflètent... Elle est une attitude affective intérieure et ne se limite pas aux manifestations extérieures...
Il convient de distinguer nettement entre la tendresse et ses diverses manifestations extérieures d’une part, et, de l’autre, les différentes formes de la satisfaction de la sensualité. Leurs sources et leurs fins sont absolument dissemblables. La sensualité est par nature orientée vers le corps en tant qu’objet possible de jouissance sexuelle... La tendresse, par contre, découle de l’affectivité et, dans le cas qui nous intéresse, de cette réaction à l’être humain de sexe différent, qui la caractérise. Elle n’exprime pas la concupiscence mais plutôt la bienveillance et le dévouement. Évidemment, un certain besoin de satisfaire à l’affectivité se manifeste en elle, mais il a un caractère foncièrement différent du besoin de satisfaction de la sensualité. L’affectivité est orientée vers l’homme et non vers le corps et le sexe ; il ne s’agit pas pour elle de jouir mais de se sentir près.
La tendresse peut être complètement désintéressée, surtout quand elle marque l’attention portée à la personne et à sa situation intérieure. Ce désintéressement disparaît si les diverses manifestations de tendresse servent à satisfaire surtout nos propres besoins d’affectivité. Pourtant, cette satisfaction peut ne pas être sans valeur dans la mesure où elle permet de sentir la proximité d’autrui, surtout lorsque les deux parties en éprouvent le besoin. Un certain utilitarisme entre dans l’amour humain, sans pour autant le détruire... Tout homme étant un bien limité, son désintéressement l’est aussi.
Il existe donc un problème d’éducation de la tendresse contenu dans celui de l’éducation de l’amour chez l’homme et chez la femme, et, par conséquent, entre eux. Il fait partie de la problématique de la continence. En effet, la tendresse doit être entourée d’une certaine vigilance : il faut veiller à ce que ses diverses manifestations ne prennent pas une autre signification et ne deviennent pas des moyens de satisfaire à la sensualité et aux besoins sexuels. Aussi ne peut-elle se passer d’une vraie maîtrise de soi, qui devient ici l’indice de la subtilité et de la délicatesse intérieure de l’attitude à l’égard de la personne de sexe différent. Tandis que la sensualité pousse à la jouissance et que l’homme dominé par elle ne voit même pas qu’il peut y avoir un autre sens et un autre style de rapports entre l’homme et la femme, la tendresse révèle, en quelque sorte, ce sens et ce style, en veillant ensuite à ce qu’ils ne soient pas perdus.
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Soulignons encore une fois que la tendresse est un élément important de l’amour, car on ne peut nier cette vérité que l’amour est dans une large mesure fondé sur les sentiments, cette matière que l’affectivité naturelle doit fournir continuellement afin que l’aspect objectif de l’amour soit organiquement uni à son aspect subjectif. Il s’agit ici moins de ces premiers transports de l’affectivité, qui, rattachés à la féminité ou à la masculinité, rehaussent, d’une certaine manière, artificiellement, la valeur de la personne aimée, que d’une participation permanente des sentiments, de leur engagement durable dans l’amour. C’est eux qui rapprochent la femme et l’homme et créent une atmosphère intérieure d’entente et de compréhension mutuelle. Ayant un tel fond, la tendresse est naturelle, vraie, authentique. Il faut beaucoup de tendresse dans le mariage, dans cette vie commune où non seulement un corps a besoin d’un autre corps, mais surtout un être humain d’un autre être humain. C’est là qu’elle a un rôle important à jouer. Étroitement liée à un véritable amour de la personne, désintéressée, elle peut sauver l’amour de divers périls dus à l’égoïsme des sens ou à l’attitude de jouissance. La tendresse est l’art de « sentir » l’homme tout entier, toute sa personne, tous les mouvements de son âme, fussent-ils les plus cachés, en pensant toujours à son bien véritable.
C’est cette tendresse-là que la femme attend de l’homme. Elle y a particulièrement droit dans le mariage où elle se donne à l’homme, où elle vit ces moments et ces périodes si difficiles et si importantes de son existence que sont la grossesse, l’accouchement et tout ce qui s’y rattache. Sa vie affective est en général plus riche que celle de l’homme, et, par conséquent, son besoin de tendresse plus grand. L’homme en a besoin aussi, mais pas dans la même mesure et sous une autre forme. Chez tous deux la tendresse crée la conviction qu’ils ne sont pas seuls et que leur vie est partagée par l’autre. Une telle conviction leur est d’un grand secours et elle renforce la conscience qu’ils ont de leur union...
Il ne peut y avoir de véritable tendresse sans une véritable continence qui a sa source dans la volonté toujours prête à aimer et à triompher de l’attitude de jouissance que la sensualité et la concupiscence essaient d’imposer. Sans la continence, les énergies naturelles de la sensualité, et celles de l’affectivité attirées dans leur orbite, deviendront uniquement « matière » à l’égoïsme des sens, éventuellement à celui des sentiments. Il faut le dire nettement. D’ailleurs la vie nous l’apprend à chaque instant... Dans un certain sens ce danger touche à l’amour ; en effet, les mêmes matériaux peuvent servir à édifier le véritable amour, union des personnes, et l’amour apparent qui n’est qu’un voile dissimulant l’attitude intérieure de jouissance et l’égoïsme contraire au véritable amour. C’est ici que la continence, qui libère de cette attitude et de cet égoïsme et par là-même forme indirectement l’amour, joue le rôle le plus important et finalement positif. On ne peut construire l’amour de l’homme et de la femme que par voie d’un certain sacrifice de soi-même et par voie de renoncement. Nous en trouvons la formule dans l’Évangile. Elle est exprimée par ces paroles du Christ : « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il se renie soi-même ». L’Évangile nous enseigne la continence en tant que manifestation de l’amour.
1Voir par exemple saint Augustin: «Même les corps des gens mariés sont donc saints, pourvu qu’ils gardent avec leur fidélité à Dieu, leur fidélité mutuelle». (De bono conjugali, XI,13)
2Karol Wojtyła (Jean-Paul II), Amour et responsabilité, chapitre 2, par.13.