Ce que Dieu voit et qui change le monde
homélie du 32e dimanche B, 10 novembre 2024
Pour bien saisir cette page d’Évangile, il est bon de s’imprégner du contexte : Jésus est arrivé à Jérusalem, il écrit les dernières pages de sa vie terrestre ; après avoir accompli tant de guérison, après avoir enseigné longuement, il accomplit ses ultimes actions.
une Église témoin de l’amour de Dieu pour l’humanité
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Je ressort cette homélie 2014 de la dédicace de Saint-Jean de Latran
La fête de la cathédrale du pape, saint Jean du Latran, nous donne l’occasion de réaliser à nouveau ce qu’est l’Église. Il y a quelques semaines je demandais à quelques jeunes de rhéto s’ils pensaient que Dieu aimait l’humanité. Assez unanimes ils m’ont répondu : non ! Alors là je me dis : l’Église a failli à sa mission si des jeunes qui ont grandi un petit peu à son contact se disent: Dieu n’aime vraisemblablement pas l’humanité. Car l’Église ce n’est pas une sorte de multinationale avec à sa tête le pape et les cardinaux comme conseil d’administration. L’Église est celle qui rend palpable l’amour de Dieu et son appel à ce que les hommes soient frères.
Nous prions pour les défunts
homélie de la messe du 2 novembre 2024
En ce jour, et souvent au long de l’année, nous prions pour les défunts, parce que nous croyons à la vie éternelle. Qu’est-ce que les défunts peuvent espérer après leur mort ? Nous n’en sommes pas réduits à un « peut-être bien qu’il y a quelque chose… », mais nous avons l’expérience des apôtres et des premiers chrétiens, une expérience si forte qu’ils ont préféré donner leur vie pour leur foi que d’y renoncer : les premiers martyrs.
Créés pour le bonheur
homélie de la Toussaint 2024
Dieu a créé toutes sortes d’êtres, pour leur faire partager son bonheur, pour qu’ils soient heureux. Il a créé les anges, qui vivent hors du temps et de la matière, qui sont d’une puissance inégalée, mais qui sont tout entiers ramassés au présent et n’ont pas la joie de vivre dans un corps. Ils ne connaissent pas le goût du vin ni les couchers de soleil. Dieu a aussi créé les êtres humains, qui ont ceci de particulier de vivre dans l’espace et le temps, ce qui est à la fois une peine à cause des limites et de la diffusion des imperfections, mais une chance grâce à tous les déploiements de la beauté et à la possibilité de se raviser, de se convertir, de choisir la lumière même si on a eu un moment du goût pour les ténèbres.
Je place mon bonheur entre tes mains
homélie du 28e dimanche B, 13 octobre 2024
À chacun se pose la question : quel est le sens de ma vie ? L’auteur du livre de la Sagesse dit qu’au lieu de vivre comme un insensé, il a cherché la sagesse plus que l’argent, plus même que la santé ! En nous mettant à son école nous éviterons d’arriver au soir de notre vie en nous disant : j’ai couru pour des riens !
Les bonnes phrases du pape François
Le pape François est venu chez nous comme un apôtre et un prophète. En prophète, il a dit des mots secouants, à l’image des prophètes de la Bible. En apôtre, il nous a rencontrés et instruits afin que notre intelligence et notre cœur se trouvent fortifiés. Pour que sa visite ne soit pas résumée à quelques mots incisifs, je voudrais ici reprendre quelques phrases plus larges, bien que l’entièreté des discours vaille la peine d’être lue.
Jésus et le pape en avion
homélie du 27e dimanche B, 6 octobre 2024
Un professeur de religion dans le secondaire demandait à ses élèves : dans la Bible il y a deux sortes de mariage : un mariage où on peut divorcer, et un mariage où ce n’est pas possible ; lequel des deux est le mariage de l’Ancien Testament ? Lequel des deux est le mariage selon Jésus ? Les élèves se dirent entre eux : Jésus est bienveillant et tolérant ; sûrement il a compris qu’il y avait des cas où on pourrait se remarier, tandis que dans l’Ancien Testament c’est un Dieu exigeant et dur, qui a imposé un mariage pour toujours. Voilà ce qu’ils se disaient, et après avoir entendu l’Évangile d’aujourd’hui vous savez que ce n’est pas ainsi qu’il faut réfléchir (Mc 10,2-16).
Le christianisme, religion des sauvés
homélie du 25e dimanche B, 22 septembre 2024
Dans le christianisme, Dieu montre un visage de miséricorde envers tous les pécheurs. Hier, nous fêtions saint Matthieu et nous nous rappelions avec joie que même un publicain a reçu sa place parmi les Douze, ceux qu’on appelle apôtres c’est-à-dire ceux qui sont les représentants directs du Christ auprès de ceux à qui il les envoie. Ainsi, un pécheur notoire devient représentant du Christ, quelle révolution ! Cette révolution, nous pourrions penser qu’elle repose sur un simple changement de conception : avant on pensait que Dieu était terrible avec le pécheur, maintenant nous découvrons qu’il n’est pas comme cela, mais qu’il est tendre et plein de pitié même pour l’homme qui s’égare. Le pécheur serait sauvé parce qu’il apprend qu’il n’est pas si loin de Dieu finalement. Or, présenter le salut ainsi, c’est se tromper lourdement sur la mission du Christ.
Amis de Dieu en toute circonstance
homélie du 24e dimanche B, 15 septembre 2024
Les apôtres sont à un tournant de leur vie de foi, de leur relation avec le Seigneur Jésus. Ils sont capables d’une très belle profession de foi, après un an ou deux de compagnonnage avec Jésus : « tu es le Christ », autrement dit le Messie de nos espérances, celui qui doit délivrer Israël, celui dont nous attendons tout. Ils ont bien démarré, mais maintenant ils doivent passer la deuxième vitesse de la foi, et Jésus va les faire entrer dans cette nouvelle dimension en leur annonçant ses souffrances à venir, son rejet par tous, sa mort, et aussi sa résurrection. Et là, nous voyons que la vitesse ne passe pas, les apôtres et Pierre en tête bloquent complètement à cette perspective. Pierre prend Jésus à part, pour lui faire des reproches. Le voilà devenu le maître du Maître, il lui faut enseigner l’auteur de la sagesse.
Honorer Dieu par le cœur
Homélie du 22e dimanche B, 1er septembre 2024
Nous venons d’assister à un fameux accrochage entre les pharisiens et Jésus (Mc 7). Il y en a beaucoup dans les Évangiles. Le débat tourne toujours autour de la question : qu’est-ce qui est important dans la religion ?
Marie, la femme de la victoire
homélie de l’Assomption 2024
Laissons-nous saisir par l’atmosphère de victoire qui émane de ces lectures, spécialement de l’Apocalypse. Nous sommes les amis du Dieu victorieux qui réalise son règne, « le pouvoir de son Christ » (Ap 12,10). Il nous est bon de placer notre vie sous le signe de cette victoire. Ainsi notre cœur peut être brûlant plutôt qu’éteint.
Le pain du ciel, le pain de la vie
homélie du 19e dimanche B, 11 août 2024
L’eucharistie, si grande ! Il nous est donné le pain du ciel, un pain qui ne vient pas du meilleur champ et du meilleur boulanger de la terre, mais qui vient de Dieu lui-même. De Dieu qui est l’auteur de la vie, qui est la source de l’amour dont notre cœur a tellement soif.
L’Église et la confiance en Jésus Christ
homélie du 12e dimanche B, 23 juin 2024
Voilà que Jésus a passé une journée bien fatigante à enseigner. Le soir venu, il invite ses apôtres et quelques autres à « passer sur l’autre rive » (Mc 4,35), c’est-à-dire hors du monde juif, vers le monde païen de ceux qui ne connaissent pas Dieu et dont on se demande comment ils nous accueilleront. Cette barque des apôtres, nous pouvons y voir une préfiguration de l’Église, envoyée au long de chaque époque vers ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et l’espérance qu’il nous donne, et même vers ceux qui le combattent.
Prier pour une Église qui donne Dieu
homélie de l’Ascension 2024
Cette fête de l’Ascension nous évoque les débuts de l’Église. Comme on en rêve, d’une telle Église ! Une Église qui porte Dieu, qui parle de lui et qui agit de sa part pour délivrer les cœurs ; qui apporte tous les bienfaits de la bonté de Dieu, de sa victoire sur le mal, toute l’espérance de l’Évangile, avec la force de la conversion… Et qui fait tout cela avec une grande audace, sans peur, avec la liberté de l’amour.
Notre vie, renouvelée
homélie du 5e dimanche de Pâques, 28 avril 2024
Quand nous entendons beaucoup de signaux qui témoignent d’une Église fatiguée, c’est bon de renouer dans notre cœur avec le rayonnement de l’Église primitive. Cette Église, d’emblée contredite dans la société du temps et invitée au silence, se développe joyeusement et avec intrépidité. Elle « marche dans la crainte du Seigneur », disent les Actes, c’est-à-dire avec la conviction affirmée il y a peu par saint Pierre qu’« il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5,29). Ainsi, libérée de l’esprit du monde, elle est réconfortée par L’Esprit Saint et elle se multiplie (Ac 9,31).
Qui nous fera voir le bonheur ?
homélie du 3e dimanche de Pâques, 14 avril 2024
Il y a quelques jours, l’archevêque de Malines-Bruxelles était interviewé à la radio par une journaliste pour qui c’était évident que l’Église allait mal et que son avenir passait par une « modernisation ». Il fallait être une Église un peu plus comme tout le monde, et accepter les requêtes de la bien-pensance actuelle. Et qu’importe s’il nous fallait renoncer à tout ce qui est contestation des modes de vie où Dieu n’a rien à dire. Le salut de l’Église viendrait du monde. Mais à ce prix là, pourquoi maintenir une telle institution qui se viderait de l’intérieur ? À la radio, il n’a pas été possible de parler de la mission fondamentale de l’Église, peut-être parce que c’est indécent de parler de Dieu en public ou qu’on aurait l’impression d’être envoyé de la planète Mars. Mais ici, dans l’homélie, nous pouvons apprendre des textes de ce dimanche la raison d’être de l’Église et l’assurance de son avenir.
La théologie du corps, éléments
Voici le texte d’une conférence donnée à la session de formation permanente du diocèse 2024. Les dias sont ici. Ainsi que des propositions de lecture.
Introduction
D’où vient la Théologie du Corps ? Elle trouve son origine dans la vie pastorale de Karol Wojtyła, ses contacts avec de nombreux couples, et également son amitié avec Wanda Poltawska, qui partageait son souci de faire grandir les familles dans l’amour. Cela va donner Amour et responsabilité1, écrit en 1960, une étude phénoménologique de l’amour des personnes humaines.
Nous sommes faits pour la paix
homélie du 2e dimanche de Pâques 2024
Soyons frappés aujourd’hui par le message du Christ à ses disciples : « paix à vous ! » Ils en avaient bien besoin, après avoir déserté, proclamé haut et fort qu’ils ne connaissaient pas Jésus, après l’avoir abandonné tout au long de sa passion. Comme leur cœur devait être bouleversé d’avoir été si peu fidèles, d’avoir si peu aimé ! Je pense à Pierre. Je pense à Thomas, qui avant d’aller chez Lazare, parce que tous avaient senti que retourner en Judée (chez les Juifs, comme dit saint Jean) était très risqué, avait dit : « allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11,16) Comme ces bonnes intentions s’étaient volatilisées devant le combat de la foi à mener.
Le pouvoir de donner sa vie
homélie du Jeudi saint 2024
Qu’est-ce que ce geste du Christ, perdu dans l’immense souffrance de l’humanité ? Il donne sa vie, mais ce n’est qu’une vie, une vie perdue au milieu de tant d’autres, comme au Congo, à Gaza, en Haïti ou en Ukraine. Qu’est-ce que ce geste du Christ ? Nous sommes ici parce que ce geste a changé le cours de l’histoire, pour toujours. Et ceci parce que d’une part la vie du Christ était une vie spéciale, et que d’autre part il nous permet de lui unir tout ce que nous-mêmes vivons. Détaillons cela.
La foi agrandit notre vie
homélie du 2e dimanche de carême 2024
Si souvent, nous avons l’impression de marcher dans la nuit. Des choses arrivent dans notre vie que nous ne comprenons pas. Nous nous sentons abandonnés de tous, et même de Dieu en qui pourtant nous avons mis notre foi. Et lorsque nous prions, rien ne vient, nous avons l’impression de rester seul ; il n’y a ni paix ni consolation, ni encore moins une idée de comment sortir de ce marasme.
La famille, joie de la société
Contribution de la famille à un monde sauvé — conférence à Namur, 12 février 2024. La vidéo peut être regardée ici. Je recommande aussi chaleureusement le reportage « Une seule chair », épisodes 1 et 2.
« L’avenir de l’humanité passe par la famille », disait le pape saint Jean-Paul II en concluant il y a 42 ans son exhortation apostolique sur la famille. C’est encore plus clair aujourd’hui, bien que ceux qui le comprennent sont peu nombreux. L’humanité a besoin de la famille, mais plus encore la famille est pour l’humanité source de joie et d’espérance. La famille stable est plébiscitée parmi les valeurs recherchées par les jeunes, bien que dans les faits elle est trop souvent en péril (il y a là un manque d’éducation à la vertu, à l’endurance pour le bien. Nous pourrons y revenir).
- Marie, pleine de grâce
- Le Sauveur est né ; vivons de foi !
- Dieu s’engage pour la famille
- Adorer le Seigneur
- L’appel de Dieu prend toute notre vie
- Le diable est perdu!
- Pie XII, ce grand méconnu
- Un cri au milieu du monde
- Nous ne sommes plus seuls
- Offrir à Dieu des sacrifices
- Marie et la victoire
- homélie du Te Deum du 21 juillet
- Ce sacrement ne s’approche qu’avec le cœur
- Lettre des évêques scandinaves sur la sexualité humaine
- Comment sommes-nous sauvés par la foi ?
- Le silence de Dieu quand il renverse le mal
- L’obéissance de la foi
- La résurrection des morts
- Possédés par ce que nous possédons
- Le paradis, entre fiction et réalité
- Marie dans nos combats
- La liberté du chrétien
- L’eucharistie crée le monde nouveau
- Le Seigneur est proche par son Église
- Notre cœur a soif de Toi
- Faire l’expérience de Dieu
- Affermis dans la foi
- Discerner qui est digne de confiance
- Jésus compte sur son Église
- Une alliance d’amour
- Devenir fils
- La famille, chance pour la société de demain
- Les saints du paradis et les âmes du purgatoire
- Le mariage comme le Christ le veut
- La Bible est-elle la Parole de Dieu?
- Un article dans les médias catholiques suisses
- Pourquoi aurais-je honte de l’Église?
- La présence de Dieu quand on souffre
- Donner sa vie pour vaincre la peur
- Accueillir et donner la lumière