homélie du Jeudi saint, 28 mars 2013

{joomplu:6}Par cet évangile et ce geste du lavement des pieds que vous avez vu, nous voilà devant le service de Jésus, le service qu’il a rendu à l’humanité. Quel était ce service ? Je pense à ses guérisons, son enseignement où il libère l’homme (du pouvoir de l’argent, du goût de la domination, de la condamnation mutuelle, de l’égoïsme et du découragement…) pour l’aider à se mettre au service de Dieu. Ce service, c’était le pardon qu’il donne et qu’il invite à donner…

Pour accomplir ce service, Jésus vivait tout relié au Père, par la prière, par l’amour. Au fond, ce qu’il apportait c’était de vivre à nouveau dans la grande amitié de Dieu, être tout à l’aise dans les bras de celui qui est notre Père, celui de qui nous venons et qui a tout créé. Être partout chez nous, abrité dans l’amour de Dieu, parce qu’il nous aime tant et que nous, nous le cherchons de tout notre cœur ! !

Pour que ce ne soit pas qu’un rêve, il fallait une réconciliation profonde, car notre monde est tant blessé : Les familles sont blessées, nos cœurs sont blessés, nos sociétés sont blessées, et il y a des gens blessants partout et nous, nous savons nous montrer blessants aussi. Le service de Jésus c’est donc la réconciliation. Dans le sacrement de réconciliation on dit d’ailleurs : que Dieu le Père te montre sa miséricorde, car par la mort et la résurrection de son Fils il a réconcilié le monde avec lui…

Demain nous entendrons le récit de ce que la méchanceté des hommes a fait à Jésus. Aujourd’hui nous apprenons que sa vie, personne ne l’a prise, mais c’est lui qui la donne. Les hommes cherchent le bonheur dans toutes sortes de distractions mais au fond ce dont ils ont besoin c’est d’un cœur qui les accueille et de pouvoir eux aussi accueillir dans leur cœur. Ce dont ils ont besoin c’est d’intimité, c’est de pouvoir ressentir de la bonté et d’en donner. Tout à l’heure nous allons pouvoir recevoir le Corps du Christ ou le contempler, parce qu’il nous a donné son corps, il a voulu être tout proche de nous, et il nous invite à être tout proches de lui.

Et nous n’allons pas seulement le recevoir mais ensemble nous le formerons, ce Corps du Christ. Il nous demande de veiller les uns sur les autres, d’être bons les uns pour les autres, d’être les membres d’un seul corps, réconciliés.

Amen.