« Mon bien-aimé est à moi et moi à lui ! » (Ct 2,16) La Bible nous rapporte cette jubilation du Cantique des cantiques, une jubilation de don mutuel, une jubilation de l’amour qui peut se vivre dans l’amour humain comme dans l’amour envers Dieu. La personne humaine aime dans un corps et réunit en elle-même toutes les dimensions de l’univers, physique et spirituelle. Cette totalité amplifie sa capacité à jubiler dans l’amour, par l’amour. Mais elle est aussi un immense défi que chacun doit relever en apprenant la chasteté, cette manière d’être uni à quelqu’un sans le posséder — même et surtout dans le cas de l’union sponsale, du don de l’un à l’autre. C’est pour ouvrir les chemins de cette joie d’aimer corps et âme que l’Église parle de sexualité et présente à ce sujet des exigence au nom de Dieu. Notre jubilation sera proportionnelle à la qualité de notre amour, une qualité que nous gagnons pas à pas.

L’important est le pas que je vais faire maintenant, à partir de ma situation concrète, aussi peu satisfaisante qu’elle soit. Après tout, la jubilation de l’amour naîtra d’abord dans le fait d’aimer mieux, plutôt que d’aimer parfaitement...