en un mot...
La science est loin de prouver l’existence de Dieu. Mais elle est loin aussi de prouver qu’il n’existe pas. Les théories scientifiques sur le fonctionnement de l’univers et son origine dévoilent une complexité telle qu’elle évoquera à beaucoup une intelligence qui est l’auteur du monde, une sorte de créateur. Tandis que pour d’autre, cette complexité pourrait être le fruit du hasard, d’un processus échappant à toute rationnalité. Mais cette dernière hypothèse n’est pas plus scientifique que la première, elle repose elle aussi sur une sorte de croyance, elle ne découle pas des principes et des lois de la nature. Il y a donc place pour une cohabitation intelligente de la science et de la foi car elles ne s’excluent pas l’une l’autre a priori. Pour ceux qui estiment que l’univers si finement réglé ne peut venir que d’une puissance créatrice, il y a moyen d’identifier cette puissance avec le Dieu dont parle la révélation chrétienne. Dans le lien ci-dessous je voudrais raconter comment, en tant que croyant, je comprends les données dégagées par la science.
... et en quatre
À partir de Galilée et surtout de Newton, le fonctionnement du monde a vraiment commencé à s’expliquer sans recourir à une intervention de Dieu, sans imaginer une sphère supra-terrestre d’une autre nature où évolueraient les astres en répondant à d’autres lois que celles qu’on observe sur la terre. Un autre grand tournant a lieu dans les années 1920 : Hubble fait le constat de l’éloignement des galaxies. Dès lors, les physiciens en viennent à penser que l’Univers n’a pas toujours été pareil, mais qu’il fut un temps où toute la matière et toute l’énergie (c’est d’ailleurs à peu près la même chose : E = mc2) étaient concentrés dans un espace minuscule, à partir duquel il y a une une sorte de grande explosion, de Big Bang.
L’Univers n’était plus statique, il avait une histoire. Et cette histoire pouvait se brancher sur celle que Darwin et ses successeurs étaient en train de retracer pour les êtres vivants : l’évolution. Depuis ces premières découvertes, les théories ont été affinées, et d’autres questions sont nées.
Par rapport aux données de la foi, la théorie de Darwin puis celle du Big-Bang se sont d’abord posées en opposition aux récits de la Bible. Jusqu’alors la Bible avait été le document le plus ancien que les hommes possédaient pour connaître l’histoire du monde. Mais voilà qu’ils pouvaient commencer à lire le document de la nature. Il a fallu du temps pour comprendre que la Bible n’était pas là pour nous dire comment la création s’était passée, mais plutôt quelle était l’intention de Dieu en voulant un monde, en le faisant être (cette intention en un mot : qu’il y ait un être vivant capable de lui répondre, d’entrer dans une alliance avec lui. Comme dit la Bible : un être à son image, selon sa ressemblance). La science, elle, peut montrer au croyant comment Dieu s’y est pris pour « créer » le monde.
Le déroulement que nous proposent la physique, la chimie et la biologie est émaillé des clins d’oeil de Dieu pour qui veut les voir. Devant ces faits, un croyant pourra se dire : voilà peut-être une trace de l’attention de Dieu pour nous . Le croyant peut voir les traces de l’amour de Dieu dans la disposition de l’Univers, les marques de son attention aimante, les trésors d’ingéniosité qu’il a déployés en faisant être le monde. Le non-croyant peut ne voir rien du tout de tout cela, dire par exemple : c’est par hasard , etc.
Décrire l’origine de l’Univers selon le mode de l’évolution est la description qui rend le plus hommage à Dieu. Car Dieu a toujours pris soin qu’il n’y ait pas de preuve de lui. Dieu ne veut pas être su, il veut être aimé. S’il y avait des preuves de Dieu dans l’Univers, nous aurions bien du mal de nous attacher à Dieu par amour puisque nous serions forcés de le reconnaître. Nous nous attacherions à lui par la force de l’évidence, pas par l’amour. En se cachant derrière l’évolution, Dieu nous donne la distance nécessaire pour pouvoir l’aimer librement.
Pour voir le récit de l’évolution telle que la science nous la montre, parsemé de clins Dieu , les clins d’œil que Dieu fait à qui les accueille, , c’est par ici...