Donner sa vie pour vaincre la peur
homélie de la fête de la Chandeleur 2021
Voilà quelque chose que je souhaitais dire depuis longtemps. Les lectures de la fête se trouve sur le site de l’AELF. La première lecture au choix était la lettre aux Hébreux : « Jésus, par sa mort, a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et il a rendu libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. »
Plus jamais seul
homélie de la fête de Noël 2020
{joomplu:525} À Bethléem il y a 2027 ans, les auberges étaient bondées comme l’aéroport de Charleroi en période de covid’19. Mais Marie et Joseph ont pu trouver refuge dans un abri pour animaux, semblable à une église confinée aux 9/10e vide, avec quelques ânes, bœufs ou bergers comme nous. Ils étaient déconnectés de la frénésie d’alors, et nous sentons bien que aujourd’hui nous sommes un peu comme les bergers de l’époque de la Nativité.
Des croyants plein d’audace
homélie de l’Assomption 2020
{joomplu:551} Après sa rencontre avec Élisabeth, Marie chante le magnificat. Pourtant un journaliste n’aurait rien trouver à écrire là-dessus : une jeune femme rencontre sa vieille cousine, qu’elle est venue aider à vivre une grossesse tardive. Et voilà que le petit tressaille dans le ventre de sa maman… Mais Marie dit : maintenant les puissants sont renversés, ce sont les petits qui sont élevés… Maintenant on voit l’action de Dieu ! (Lc 1,46)
Appel au réveil du cœur
homélie de l’Ascension 2020
{joomplu:191}Le départ du Christ de la Terre vers son Père pourrait laisser un goût amer aux esprits qui, comme le mien, aiment tout vérifier. Le Christ n’est plus sur la terre. Il n’est plus au tombeau, mais nous ne pourrons plus comme saint Thomas aller voir si nous pouvons mettre notre doigt dans la marque des clous. Nous pourrions avoir un goût de trop peu comme quand on a assisté à un beau spectacle de prestidigitation et qu’ensuite le magicien remballe toutes ses affaires et qu’on ne pourra jamais vérifier s’il y avait un double fond au chapeau. Le Christ est élevé aux cieux, pris dans la nuée — ce sont des signes divins qui parcourent toute la Bible pour nous parler de Dieu, qui dépasse tellement notre réalité, et que saint Luc à son tour utilise dans les Actes des apôtres — et il ne reste de lui que la trace de son passage dans le cœur des apôtres et de tant de croyants. Dans notre cœur aussi…
Si nous disons : «où est Dieu ? »…
homélie de la fête de l’Annonciation
(aujourd’hui il y a même moyen d’avoir l’homélie en vidéo sur cette page, à la minute 19’50)
{joomplu:169}Avec quelle discrétion Dieu entre dans le monde ! Regardez un peu : dans un village obscur, inconnu même de l’Ancien Testament… une jeune fille de ce village… Et comment Dieu dit qu’il va venir ? C’est l’annonce d’une conception : il commencera comme un tout petit embryon. Mais qui aura ceci de spécial : il vient de Dieu.
Redevenir comme un enfant
homélie de Noël 2019
{joomplu:524}« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1), avons-nous entendu. Ce peuple c’est nous. Et dans quelles ténèbres devons-nous marcher ? Il y a tout ce qui nous inquiète dans le monde — chaque époque a son lot d’inquiétudes, et pour nous c’est notamment le réchauffement climatique, la difficulté de trouver un emploi ou de le garder, ou la perte du sens de la valeur de la vie. Mais en plus de ces ténèbres du monde, il y a les ténèbres en nous aussi : tout ce qui assombrit notre cœur, nos pensée, à commencer par notre orgueil, quand nous nous mettons à prendre les gens de haut, ou quand nous sommes très blessés par une remarque qui nous est faite. Il y a aussi notre égoïsme, qui nous fait ne penser qu’à nous, qui nous replie sur nous-mêmes et nous fait considérer que ça ne va pas si mal tant que notre confort est assuré, mais qui finalement nous laisse avec un goût d’insatisfaction, de vide et de solitude.
L’Assomption, signe lumineux de la victoire du Christ
homélie de l’Assomption de la Vierge Marie, 15 août 2019
Le dogme{joomplu:168} de l’Assomption dit que Marie, au terme de sa vie terrestre, a été prise toute entière, corps et âme, dans la gloire du ciel. On ne dit pas qu’elle a échappé à la mort au point de vivre sans fin sur terre, de ne jamais être arrachée à l’affection des siens. Il y a bien eu cette séparation d’avec ce monde pour entrer dans l’autre vie. Mais Marie n’a pas connu ni infligé à ses proches cette dissociation douloureuse de l’âme et du corps qui fait que nous portons en terre le corps des gens qui meurent tandis que la foi seule nous permet de les voir vivants auprès de Dieu ou en chemin vers lui.
Un carême pour aimer comme Dieu
homélie du mercredi des cendres 2019
Pour nous{joomplu:92} souhaiter une bonne entrée en carême, les médias nous gavent des péchés de quelques hommes d’Église. C’est une nouvelle croix pour tous les croyants. Il ne faut pas que nous imitions leur façon de juger et de jeter le trouble. Et en même temps elle est très grave, la chute de celui à qui est confié le ministère de la sanctification, à qui il est demandé de donner Dieu. C’est le pasteur qui dévore ses brebis, comme déjà le prophète Ézéchiel l’avait dénoncé.
Habiter du côté de la lumière
homélie de la fête de la Chandeleur 2019
Syméon dit{joomplu:152} que le Christ est lumière pour éclairer les peuples. Comment est-il lumière ? Puisque le cours du jour et de la nuit n’a pas changé, nous comprenons qu’il s’agit d’une lumière intérieure, qui éclaire et réjouit le cœur, mais comment ?
Un nouveau regard sur notre vie
homélie du jour de Noël 2018
La science contemporaine{joomplu:155} nous donne de nouveaux indices de la grandeur de Dieu. Il y a 100 ans, à l’époque où des scientifiques croyaient que la science balaierait la religion, on ne savait pas encore à quel point l’univers était gigantesque1. Aujourd’hui, penser à sa taille ou à son âge donne le tournis. La dimension de l’univers est proprement inimaginable tant elle est grande. On en tire alors argument pour dire : si nous sommes si petits dans cet univers si vaste, c’est sûrement que nous sommes là par hasard, que la vie humaine n’a aucune signification particulière.
Les étapes de Dieu qui cherche l’homme
homélie de la veillée de Noël 2018
Dieu{joomplu:531} crée l’être humain, il l’aime et il veut que l’être humain soit aussi capable de l’aimer. Alors il lui donne la liberté, pour pouvoir aimer. Aussitôt surgit un gros problème pour Dieu : comment me faire connaître de l’homme ? Comment lui apprendre le chemin du bonheur ? Comment lui faire savoir que je l’aime et que j’attends d’échanger mon amitié avec lui, avec elle ? Comment lui faire comprendre que j’ai pour chacun un amour aussi fort que celui du fiancé pour sa fiancée, du mari pour son épouse ? (Is 62,4-5)