homélie du 3e dimanche de carême, 23 mars 2014

{joomplu:16} Voilà la réalité que nous montre aujourd’hui l’évangile  : Jésus vient s’asseoir à côté de vous et vous dit  : j’ai soif ! Vous êtes tout étonné, étonnée, car vous vous demandez ce que le Fils de Dieu peut bien attendre de vous. Et pourtant, il faut que nous le sachions tous, le Christ a besoin de nous, il a besoin de notre amour. Sa soif, c’est que nous l’aimions en retour de ce qu’il nous aime. Et même, pour découvrir combien il nous aime il nous faut entrer dans ce choix de l’amour envers lui. Le Christ nous dit  : donne-moi ton cœur car j’ai tant à te donner. J’ai à te donner l’eau vive, qui jaillira en toi comme une source de joie et de paix, pour la vie éternelle.

Vous me direz  : mais comment aimer le Christ et le Père que nous ne voyons pas. La Samaritaine au bord du puits se demandait la même chose. Jésus lui a répondu que c’était maintenant l’heure des adorateurs en esprit et en vérité. Dire à Dieu de tout son esprit et de tout son cœur  : je t’adore, je t’aime tellement ! « Prier, c’est penser à Dieu en l’aimant » disait sainte Thérèse d’Avila, que Jean-Paul II aimait répéter. Alors nous savons comment aimer, adorer Dieu, car nous savons bien comment penser à quelqu’un en l’aimant. Il ne nous reste plus qu’à le faire, à prendre 10 minutes ou plus pour nous arrêter et penser à Dieu en l’aimant, lui donnant ainsi l’occasion de remplir notre cœur, d’une façon secrète que lui seul connaît, d’une façon pourtant efficace, durable et profonde.

Le Christ a soif de nous, soif de nous combler si nous lui ouvrons notre cœur, si nous lui permettons d’entrer par la porte de notre cœur. Cela nécessite de faire la vérité sur nous-mêmes. Mais vous avez vu avec quelle délicatesse Jésus faisait la vérité dans la vie de la Samaritaine. Nous pouvons accepter qu’il fasse de même pour nous, car son amour libère en nous mettant face à nos limites et en nous révélant que nous sommes aimés par-delà ou indépendamment de cela. Un chemin d’intimité et de joie s’ouvre devant nous, dans lequel une fois que nous avons commencé de le parcourir nous pourrons entraîner d’autres qui ont soif de la vraie vie.