le regard de la foi
(homélie de la messe des étudiants sur Jn 9 ; 17 mars 2010)
La rencontre de l’aveugle né est pour Jésus l’occasion de faire un miracle, un signe plein de sens pour faire comprendre sa mission. « Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jn 9,5)
Jésus est la lumière du monde, il apporte une lumière pour l’homme, dans un changement profond et radical qui est comparable à passer de la cécité à la vision.
Voir le monde avec les yeux de la foi procure une grande lumière et une grande joie. Quand nous tenons compte de la présence de Dieu dans notre vie et dans le monde, beaucoup de choses qui n’avaient pas de goût ou de sens deviennent belles. Les peurs ou les tristesses qui nous assiègent bien souvent se dissipent lentement :{joomplu:46} une confiance nouvelle, basée sur la certitude de reposer dans le cœur de Dieu, nous aide à prendre pied dans le monde, à nous y sentir bien. Nous sommes alors heureux dans le monde malgré son imperfection et nous trouvons notre place malgré nos propres défauts, Nous parvenons à être heureux en toutes circonstances, selon le mot de saint Paul : soyez toujours dans la joie du Seigneur (Ph 4,4)
le sens du carême
Qu’est-ce que le carême ? C’est le temps de préparation à Pâques, pendant 40 jours, comme le Christ a passé 40 jours au désert au début de sa mission. Nous nous préparons à Pâques, à la victoire de Dieu sur le mal, à l’œuvre que le Christ accomplit pour nous par sa mort et sa résurrection. Nous voulons nous préparer à cette victoire du Christ en nous y exposant, en nous y rendant plus sensible. Le carême est le temps où nous développons notre réceptivité à ce que Dieu fait et à son message, à sa Parole. C’est un temps de conversion, c’est-à-dire de changement.
Quand Dieu nous déconcerte...
(homélie de la messe des étudiants)
Que nous soyons croyants depuis longtemps ou fraîchement venus au Seigneur, il nous arrive de nous demander : mais finalement, qui est Dieu pour que je me fie ainsi à lui ? Ou bien : Dieu est-il assez fiable et est-ce que je le connais assez pour lui donner ma confiance et le droit de me guider ?
Alors les lectures d’aujourd’hui nous font du bien. Dans l’évangile, nous voyons Jean-Baptiste aux prises avec des questions semblables. Il devait s’attendre à une venue plutôt fracassante du règne de Dieu, et il voit Jésus agir avec douceur et persuasion plus qu’avec une force qui contraint. Alors, Jésus est-il celui qui doit venir, ou faut-il en attendre un autre, quelqu’un qui agirait autrement, qui manifesterait plus clairement le règne de Dieu ?