Marie, pleine de grâce
homélie du 4e dimanche de l’Avent, 24 décembre 2023
{joomplu:531} Je voudrais m’attarder aujourd’hui sur un mot qu’on dit souvent : Marie, pleine de grâce, comblée de grâce. C’est ainsi que l’archange Gabriel vient saluer Marie, et elle en est toute bouleversée, se demandant ce que pouvait dire cette salutation (Lc 1,28). En grec, la langue dans laquelle nous sont parvenus tous les livres du Nouveau Testament, il est écrit kékharitoménè. C’est un participe passé sous la forme accomplie, donc l’expression la plus intensive qui existe dans la langue. Ce mot ne veut pas simplement dire que Marie est bien jolie ou sympathique. Il est construit à partir d’un verbe rare, qui n’apparaît que deux fois dans la Bible, et la deuxième fois c’est dans la lettre de saint Paul aux Éphésiens, pour dire la grâce que Dieu nous a accordée en son Fils bien-aimé (Ép 1,6).
Nous ne sommes plus seuls
homélie du 3e dimanche de l’Avent, 17 décembre 2023
{joomplu:173} L’atmosphère de ce jour de Gaudete veut nous mettre à la joie. La joie parce qu’au milieu des détresses de ce monde nous sommes visités. Savoir que quelqu’un pense à nous, cela illumine notre cœur. Quand, au milieu de nos difficultés, quelqu’un nous fait comprendre que nous comptons pour lui, nous voilà fortifiés, réconfortés. Au moment de l’exil du peuple hébreu à Babylone, le prophète Isaïe peut dire « l’Esprit du Seigneur est sur moi ». Il voit l’intervention de Dieu ; il voit la délivrance accordée par le Seigneur ; il voit les humbles recevant la bonne nouvelle ; il voit le peuple uni à son Dieu comme la jeune mariée à son jeune époux (Is 61,1-11). Voilà que dans son malheur le peuple se sentait visité.
Dieu, c’est toi qui peux tout en nous !
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 3 décembre 2023
{joomplu:44} Spontanément nous pensons que pour pouvoir nous adresser à Dieu il nous faut être dignes de lui. Et si nous avons commis des péchés, nous ne pensons pas pouvoir prier avant d’avoir fait amende honorable, si tant est que ce soit possible. Alors, quelle surprise de découvrir comment Isaïe prie aujourd’hui : « Seigneur, pourquoi laisses-tu nos cœurs s’endurcir et ne plus te craindre ? Reviens à cause de tes serviteurs ! » C’est comme si le prophète suggérait que c’est à cause de l’inaction de Dieu que nos cœurs se sont éloignés de lui. C’est comme s’il demandait à Dieu un surcroît d’intérêt pour nous afin que notre ferveur se réveille. Et il suggère même que nous méritons cela.
Collaborer au souci de Dieu pour les hommes
homélie du Christ Roi de l’univers, 26 novembre 2023
{joomplu:569} Plus on s’approche du cœur du Christ, plus on découvre son amour qui enserre chaque personne, chaque peuple, toute l’humanité. Un amour authentique du Seigneur, parce qu’il nous décentre de nous-mêmes et nous centre sur Lui, nous conduit à nous préoccuper de ceux dont il se préoccupe.
Toussaint, la victoire de Dieu en nous
homélie du jour de la Toussaint 2023
{joomplu:93} Aujourd’hui nous fêtons tous ceux qui sont arrivés au Paradis, la foule immense de ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ces vieux, ces chanceux, ces malchanceux qui ont le cœur comblé d’être unis à Dieu et de bondir de sommets d’amour en sommets d’amour. À Pâques nous célébrons la victoire de Dieu sur la mort dans la résurrection de son Fils. À la Toussaint, c’est Pâques multiplié pour la multitude : c’est la victoire de Dieu dans la vie de chacun. Voilà qu’il a triomphé sur le mal et sur la mort dans toutes ces vies humaines !
Aimer de tout son cœur
homélie du 30e dimanche A, 29 octobre 2023
{joomplu:154} Le chrétien est un homme de cœur ! « Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour » (Jean de la Croix). Cet amour, on le confond souvent avec le sentiment, mais en réalité il consiste à se donner soi-même. Il y a tant de façons de se donner.
Glorifions Dieu par notre vie, et nous serons heureux !
homélie du 29e dimanche A, 22 octobre 2023
{joomplu:191} Nous voyons aujourd’hui les pharisiens très tourmentés, par Jésus et par leur argent. Tourmentés par Jésus, car il leur a déjà dit souvent qu’ils étaient trop attachés à l’argent. Tourmentés par leur argent, car il leur en coûte de devoir payer l’impôt. Et en plus, aux Romains ! Alors ils inventent un piège pour Jésus : « Maître, est-il permis, oui ou non1, de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
Travailler pour un cœur de plus en plus pur
homélie du 28e dimanche A, 15 octobre 2023
{joomplu:48} Nous sommes les invités aux noces du Christ et de l’Église. C’est-à-dire que Dieu lui-même nous permet de prendre conscience de son amour pour l’humanité, cet amour qui est vécu dans l’Église — vécu parce qu’échangé, selon la loi de tout amour. Beaucoup d’invités, nous dit le Seigneur, n’ont pas pris la peine de venir. Dès lors, ils n’ont même pas conscience de cet amour de Dieu car ils n’ont jamais pris la peine de s’y consacrer, ni même peut-être d’y penser. Pour eux, pour beaucoup de nos contemporains, ces noces n’existent pas ; il n’y a pas d’amour de Dieu pour l’humanité. Et ce refus intérieur en pousse certains à devenir violents envers les serviteurs qui annoncent l’amour de Dieu. Cela nous étonne, mais c’est une réalité, et une partie de l’anticléricalisme à l’œuvre dans notre société trouve sa racine dans le refus obstiné d’envisager que l’on est aimé d’En-haut.
Portons un fruit qui plaît au Seigneur !
homélie du 27e dimanche A, 8 octobre 2023
{joomplu:197} J’entends des personnes se demander : pourquoi voit-on si peu de fruits à l’action pastorale dans l’Église ? Si peu de conversions, si peu de signes de la présence de Dieu ? C’est une vraie question, que les Écritures abordent aujourd’hui. Comme dimanche passé, le Seigneur s’adresse aux chefs juifs, les grands prêtres et les anciens. En tirerons-nous quelque chose pour notre communauté, qui n’est pas une assemblée de dirigeants de l’Église ? Oui, car en parlant de ce que les chefs religieux devraient faire, de la façon dont en bons vignerons ils devraient traiter la vigne de Dieu, le Seigneur parle de sa vigne, c’est-à-dire de nous tous son Église.
Dieu cherche ton cœur. Il veut le trouver obéissant.
Homélie du 26e dimanche A, 1er octobre 2023
{joomplu:189} Après les évangiles sur le pardon et celui des ouvriers de la 11e heure, nous pourrions avoir l’impression que le Seigneur Jésus nous parle une nouvelle fois de la même chose : l’appel à la conversion, la possibilité de revenir à Dieu même si on a vécu longtemps loin de lui, l’accueil de Dieu envers tous ceux qui viennent à lui dans la droiture, le danger de faire des comparaisons entre les hommes, etc. Et c’est vrai que pour une part c’est le même thème qui est développé ici. Mais pour bien comprendre la nouveauté de cet évangile il nous faut aller voir le contexte. Plusieurs semaines ont passé depuis l’évangile des ouvriers de la 11e heure. Jésus est entré à Jérusalem et il est maintenant dans le temple, dont il a violemment chassé les marchands. Il y a guéri des aveugles et des boiteux, qui ont crié « hosanna au fils de David », ce qui a indigné les grands prêtres et les scribes, sans doute parce que c’est à Dieu qu’on dit « hosanna », pour chanter sa joie du salut qu’il donne. De quel droit chanter « hosanna » à Jésus, en plus de l’appeler « fils de David » ? !
Aux aguets pour le Seigneur
homélie du 25e dimanche A, 24 septembre 2023
{joomplu:95} Jésus, qui est venu du Père, nous révèle le cœur du Père. Souvent il nous parle des dispositions du Père envers ceux qui se sont éloignés de lui. Vous vous rappelez la parabole du fils prodigue. Aujourd’hui c’est celle des ouvriers de la 11e heure. Le prophète Isaïe avait déjà reçu la révélation du Dieu qui appelle à le chercher, et qui lance son appel même au méchant afin que, l’ayant cherché, il le trouve. Le Père est « riche en pardon » et ses pensées ne sont pas nos pensées. Quand nous pensons qu’il faut mériter Dieu, celui-ci répond qu’il faut seulement le désirer, se lever et aller vers lui.