Se convertir en communauté
homélie du 23e dimanche A, 10 septembre 2023
{joomplu:154} Aujourd’hui, le Seigneur Jésus nous invite à nous mêler de la vie des autres. Il nous demande d’intervenir si nous apprenons que quelqu’un de la communauté chrétienne s’est mal conduit, a commis un péché1. On peut penser à ce genre de péchés qui abîment le témoignage de l’Église, ceux qui font dire à certains : c’est ça, être chrétien ? Par la présence dans la liturgie du texte d’Ézéchiel 33, on peut penser aussi à ce genre de péché qui font craindre pour le salut de tel frère : comment pourra-t-il paraître face à Dieu en ayant ainsi méprisé ses commandements ? Ou plus prosaïquement : il est illusoire, le bonheur qu’il croit trouver en s’engouffrant dans ce chemin de vie sans issue.
Vivant au milieu des combats
homélie du 22e dimanche A, 3 septembre 2023
{joomplu:163} Si nous cherchons dans les Écritures de la littérature souriante, aujourd’hui n’est pas le bon jour. Mais ces lectures inquiétantes nous apportent finalement une grande lumière et une grande motivation. Dans le combat que Jérémie doit mener (Jr 20,7-9) ou celui que Jésus annonce (Mt 16, 21-27), nous découvrons ce qui se passe quand Dieu vient dans un monde où le mal a pris ses aises, et quand il embauche des hommes dans cette lutte — car par amour il ne veut pas nous laisser en simples spectateurs alors que nos cœurs, notre volonté sont impliqués.
Vivre du Christ
homélie du 21e dimanche A, 27 août 2023
{joomplu:526} Jésus est l’être le plus merveilleux que la Terre ait porté. Le connaître, c’est avoir une espérance indestructible. Marcher avec lui, c’est avancer dans la lumière. L’aimer, c’est se brancher sur la source de la vie. Celui qui commence cette vie d’amitié avec le Seigneur le découvre petit à petit ainsi. Mais comment avons-nous su qu’il était bon de lui ouvrir son cœur ? Comment même est-il arrivé jusqu’à nous ? C’est l’Église qui l’a apporté jusqu’à la porte de notre cœur, et c’est par les apôtres qu’elle Le connaît. Il est donc important pour nous de réfléchir à la manière dont Jésus s’est fait connaître à ses apôtres.
Offrir à Dieu des sacrifices
homélie du 20e dimanche A, 20 août 2023
{joomplu:16} Les apôtres voudraient que Jésus remballe la femme étrangère, mais Jésus en profite pour faire découvrir ce qu’il dira aussi à la Samaritaine une autre fois : le salut vient des juifs ; ce sont eux qui ont reçu les promesses de Dieu. La Syro-phénicienne se glisse dans cette réalité de l’alliance, en argumentant qu’il y a place pour ceux qui cherchent les miettes. Jésus saluera sa foi. Cette femme exprime une attitude assez répandue, où on attend de Dieu une intervention pour soulager notre vie. Aujoud’hui, bien des gens continuent de crier ainsi vers le ciel, et certains s’adressent au Fils de Dieu.
Marie et la victoire
homélie de l’Assomption, 15 août 2023
{joomplu:531} Avec l’ange Gabriel, nous disons de Marie qu’elle est pleine de grâce. Elle est la mère de l’auteur de la grâce, du Christ par qui nous viennent tous les dons du ciel. L’humanité a reçu le cadeau le plus inespéré, l’assurance de l’amitié de Dieu, l’assurance de ne plus jamais être seul, abandonné, rejeté.
homélie du Te Deum du 21 juillet
{joomplu:156} à partir du texte de Gn 2,4b-9.15
Lorsque nous ne cherchons pas de données scientifiques dans ce texte, nous y découvrons une réflexion puissante sur la place de l’homme dans l’univers et sa mission aujourd’hui. La réussite du monde est décrite comme le fruit d’une collaboration entre Dieu qui fait pleuvoir et l’homme qui travaille le sol. Une collaboration, non une concurrence. L’être humain lui-même a une double origine, une double parenté : parenté avec le monde matériel, puisqu’il est tiré du sol, comme tous les êtres vivants ; cette parenté nous est rappelée abondamment par la culture contemporaine qui veut voir dans l’homme un animal comme un autre. Mais il y a une autre parenté, la parenté avec Dieu, dont l’homme reçoit le souffle. De nos jours, les scientifiques ne cessent de s’étonner que la science basée sur les mathématiques permette de si bien connaître le monde qu’elle peut même prédire l’existence de ce qu’on ne connaît pas encore, comme on l’a vu avec le boson de Higgs. D’où vient que les mathématiques, qui sont le fruit de notre esprit, collent si bien avec l’univers où nous avons l’impression d’être jetés comme un accident ? Ne serait-ce pas, finalement, parce que nous avons reçu le souffle du Créateur, parce que notre esprit vient de l’esprit de celui qui a imaginé le monde ? Alors, l’être humain est bien plus qu’un animal comme un autre. Alors, il a vraiment une mission dans ce monde.
La richesse du Seigneur
homélie du 13e dimanche de l’année A, 2 juillet 2023
{joomplu:28} Le Seigneur est si riche pour nous, il a tant à nous apporter. Le bonheur de vivre avec lui, d’être son disciple, de se mettre à son école, ce bonheur est immense. Il remplit l’âme ; il établit dans une immense paix. Nous vivons dans la lumière de l’Esprit Saint. Dieu lui-même devient notre trésor ; comment, alors, ne pas avoir l’âme qui déborde ? Pourtant, ce n’est pas notre lot de tous les jours. Nous ne croisons pas souvent un chrétien qui nous dit : mon âme déborde de lumière et de paix… Oui, si nous croisons quelqu’un qui vient de gagner au lotto ou de tomber amoureux, nous trouvons quelqu’un de joyeux, mais la vie ce n’est pas la loterie nationale et surtout : il y a tant de déçus. Tandis que Dieu nous a tous créés pour être comblés. Où est le problème alors, pour que nous le sentions si peu ?
Va dire aux hommes combien je les aime !
homélie du 11e dimanche A, 18 juin 2023
{joomplu:199} Jésus voit les gens désolés et abattus comme des brebis sans berger. Pourtant c’étaient des juifs, des gens qui connaissaient cette parole du Seigneur : vous serez mon domaine particulier… Je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle… Mais il n’y avait plus personne pour rendre cette parole de Dieu actuelle. Tout ce qu’ils vivaient leur faisait penser qu’ils étaient abandonnés de Dieu. Dieu les aimait tant et ils ne le savaient pas.
Ce sacrement ne s’approche qu’avec le cœur
homélie de la fête du Corps et du Sang du Christ, 11 juin 2023
{joomplu:568} Deux choses me frappent spécialement dans les lectures d’aujourd’hui. La manne, qui annonce l’eucharistie, est donnée au peuple dans un contexte où Dieu lui dit qu’il veut savoir ce qu’il a dans le cœur (Dt 8,2). Et Jésus annonce que le pain qu’il donnera, c’est sa chair, donnée pour la vie du monde (Jn 6,51). Dieu, qui est amour, s’intéresse à notre cœur. C’est par là qu’il peut nous rencontrer et qu’il peut nous combler. L’homme qui a le cœur ailleurs ne peut jamais comprendre le salut ; il reste étranger aux dons de Dieu, il n’en comprend que la dimension matérielle. Pour lui, les miracles devraient être des prodiges extérieurs, et il en conclut qu’ils n’existent pas ou qu’ils sont fort rares. Il n’en va pas de même pour l’homme intérieur, qui s’avance vers le Seigneur le cœur ouvert et plein de désir. Chez lui, Dieu a trouvé la porte d’entrée pour y déposer sa paix et sa joie.
Nous avons su que Dieu est amour parce qu’il est Trinité
homélie de la fête de la Sainte-Trinité, 4 juin 2023
{joomplu:557} Pendant des siècles, l’action de Dieu envers l’humanité a été de faire reconnaître au peuple hébreu qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Pour l’homme, c’était difficile à accepter de vivre ainsi, dans la dépendance au Dieu unique, sans se permettre de nourrir l’illusion de pouvoir se tourner vers un autre dieu si nous sommes déçus de la divinité, ou si elle nous demande une fidélité trop exigeante… On mesure bien que c’est difficile, à la tendance contemporaine d’aller manger un peu à tous les rateliers du supermarché des religions. Quel défi de servir le Dieu unique ! Mais quel défi lumineux !
Disciples de l’Envoyé
homélie de la Pentecôte, 28 mai 2023
{joomplu:185} Si nous sommes ici ce matin, c’est parce qu’il y a eu cet événement raconté dans l’évangile d’aujourd’hui : après sa mise au tombeau, Jésus se montre vivant, avec les marques des plaies de sa passion, au milieu de ses disciples, et il leur donne l’Esprit Saint pour les envoyer en mission. S’il n’y avait pas eu ce don de l’Esprit Saint, s’il n’y avait pas eu cet envoi en mission, nous serions encore en train d’adorer les dieux celtes ou romains, ou la lune et le soleil, et nous ne connaîtrions rien de ce Dieu qui aime les êtres humains et qui veut les tirer des chaînes du mal.