Où va le monde ? Vers la gloire
homélie du 33e dimanche C, 13 novembre 2016
Nous{joomplu:179} vivons dans un monde qui cherche sans cesse à prévoir ce qui va arriver. Ces derniers mois nous ont abreuvés de sondages, d’autant plus visibles qu’ils se trompent lourdement. On multiplie les enquêtes, les analyses de tendances, etc. Il y a là bien plus que la curiosité habituelle : c’est la manifestation d’une insécurité profonde. Quel sera l’avenir ? Quel signe positif pouvons-nous trouver ? Quelle assurance qu’il n’y aura plus de catastrophe ?
espérer la pension ou la vie éternelle ?
homélie du 32e dimanche C, 6 novembre 2016
Pourquoi{joomplu:93} les sadducéens entreprennent ils Jésus sur la résurrection ? A-t-il déjà évoqué ce sujet ? Il n’y a pas d’exemple où Jésus ait dit : asseyez-vous, je vais vous parler de la résurrection. Mais c’est une perspective qui transparaît dans nombre de ses enseignements, comme une fenêtre vers un au-delà. Nous venons d’entendre les Béatitudes, où il est question d’un bonheur dont Jésus dit qu’il se manifeste clairement « dans les cieux » ; vous connaissez aussi son exhortation à payer de sa personne dans le combat spirituel, parce qu’il veut mieux entrer borgne ou estropié « dans la vie » que d’être jeté dans la géhenne sans avoir combattu (Mt 18,9).
La rumeur du salut
homélie du 31e dimanche C, 30 octobre 2016
À quoi{joomplu:529} cela servirait-il de savoir que Dieu est bon s’il n’y a personne pour accueillir sa bonté ? C’est une bonté qui qui disparaîtrait dans les sables de l’indifférence. À Jéricho ce jour-là, les choses auraient pu se dérouler ainsi. Jésus vient, lui l’image du Dieu invisible (Col 1,15), le témoin fidèle de sa bonté, l’expression parfaite de son être intime (He 1,3). Il vient parler de la miséricorde de Dieu, il raconte la parabole du pharisien et du publicain, les gens disent : « c’est bien, c’est bien ! Nous voilà rassurés, il ne faut pas faire tous ces efforts des pharisiens… », et puis il continue sa route.
Si tu veux voir la bonté de Dieu…
homélie des confirmations, Quaregnon, 16 octobre 2016
Jésus affirme{joomplu:38} que Dieu fera justice à ceux qui crient vers lui jour et nuit. Je dois vous faire une confidence : je me suis déjà demandé si c’était vrai… Dans ma vie j’ai prié pour des choses sans les obtenir. J’ai demandé avec insistance la guérison d’une personne très chère et elle n’a pas guéri, elle est partie pour le ciel. Je me suis demandé si ça valait la peine de crier vers Dieu, s’il y avait quelqu’un qui écoutait là-haut. Maintenant, avec le recul, je peux vous dire que si : c’est vrai, il y a quelqu’un qui écoute, et il répond, même si ce n’est pas toujours avec la réponse attendue.
Nous demandons le maximum
homélie du 28e dimanche C, 9 octobre 2016
C’est{joomplu:2} étonnant que Jésus dise à un seul des lépreux : ta foi t’a sauvé ! Car en fait tous les dix ont été purifiés de leur lèpre suite à leur prière à Jésus ; ne pourrait-on pas dire de tous que leur foi les a sauvés ? Eh bien non, un seul s’entend dire cela, celui qui est revenu à Jésus pour initier une relation plus personnelle avec lui, pour « rendre gloire à Dieu ».
le Père a dégagé ton chemin
homélie pour des professions de foi, Ath, 11 septembre 2016
Si{joomplu:528} un enfant a quelque chose à demander à son père, il attend de voir s’il est bien ou mal tourné, disposé. Si on a fait du mal à quelqu’un, et qu’on a le courage d’aller lui demander pardon, avant de paraître face à lui on va quand-même vérifier si sa colère s’est un peu apaisée.
Et Dieu, est-ce qu’on a une idée de son humeur devant le mal que nous faisons ? Il pleure avec celui qui est blessé, méprisé, moqué, volé, trahi. Et il crie à celui qui fait le mal : arrête ! Combien de temps vas-tu encore répandre le malheur ? Mais ensuite, après avoir pleuré avec l’offensé et avoir crié à l’offenseur de revenir à la justice, que fait-il lorsque celui-ci vient en disant : je te demande pardon, je veux revenir à toi ? Est-ce qu’il lui dit : minute, il va d’abord falloir payer ? Non, il dit : moi j’ai tout payé. Par la mort de mon Fils sur la croix j’ai payé tout le mal que tu as fait. Maintenant, viens goûter la réconciliation, l’accueil dans la maison de mon cœur, viens savourer la fête que je vais faire parce que tu reviens et que ça me remplit de joie !
Jésus est-il cohérent ?
homélie du 15e dimanche C, 10 juillet 2016
On connaît bien ce texte{joomplu:20}, il est devenu un des classiques de l’enseignement chrétien. Et de la même manière qu’un autre classique, l’enseignement de Jésus sur le mariage indissoluble, cette intervention de Jésus a lieu à une occasion pénible : un docteur de la loi se lève pour mettre Jésus à l’épreuve.
Mettre Jésus à l’épreuve, cela peut être motivé par le désir de le dénigrer, de le couvrir de ridicule. Mais cela peut venir aussi d’une recherche honnête : ce que Jésus dit résiste-t-il à la difficulté? Jésus est-il cohérent? Son enseignement est-il solide? En ce sens, je vous invite tous à mettre Jésus à l’épreuve et à l’écouter parler.
« Renoncer à soi-même… » : quelle drôle de com’ !
homélie du 12e dimanche C, 19 juin 2016
Nous voici{joomplu:90} devant un des passages qui nous déplaisent le plus dans l’évangile. « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » (Lc 9,23-24) Comment les apôtres pensaient-ils motiver des futurs disciples avec ça ? Ils ne nous ont pas caché cet enseignement du Christ, et nous trouvons là un point essentiel de la condition du disciple dans le monde.
« elle a montré beaucoup d’amour »
homélie du 11e dimanche C, 12 juin 2016
Une{joomplu:527} pécheresse fait irruption chez Simon le pharisien pour voir Jésus, pour être près de lui (Lc 7,36ss). La démarche de cette femme nous apprend beaucoup sur le péché, sur le cœur humain et sur le cœur de Dieu. « pécheresse », pour nous c’est une bière ! Et cela évoque une femme de mauvaise vie. Luc n’est pas si explicite. Lui qui connaît bien le grec trouve un seul mot pour la désigner : « une pécheresse », en grec, amartôlos, qui signifie : « qui fait fausse route, qui se trompe ». Et cette femme semble avoir fait tellement fausse route qu’elle est toute entière qualifiée par son péché, comme si elle y était si enfoncée qu’elle ne dépasse plus de cette coque qui l’emprisonne.
Dieu a visité son peuple, mais nous sommes aveugles
homélie du 10e dimanche, 5 juin 2016
Pour{joomplu:39} cette veuve de Naïm (Lc 7,11), la vie reprendra-t-elle comme avant la maladie ? Après cet événement, la foule conclut que « Dieu a visité son peuple ». Avoir vécu d’aussi près la visite de Dieu ne manquera pas d’avoir un impact sur leur vision de la vie. Et aujourd’hui, à quelle occasion disons-nous « Dieu a visité son peuple » ? Hier à vêpres nous lisions : « la bonne nouvelle progresse dans le monde entier » (Col 1,6). Et pourtant chez nous nous la voyons plutôt mal en point. Ne sommes-nous pas entré dans cette autre perspective : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc 18,7-8)
la présence réelle
homélie de la fête du Saint-Sacrement, 29 mai 2016
Vous{joomplu:6} êtes venus ce matin, comme la foule partie à la suite de Jésus et qui le retrouve alors qu’il avait pris un peu de vacances à Bethsaïde. Et que fait Jésus ? Il vous fait bon accueil comme il fit bon accueil à la foule de jadis. Avez-vous faim ? Avez-vous pensé à aiguiser votre faim ? C’est un des gros problèmes de l’homme moderne, de ne pas avoir très faim, de rester tranquillement chez soi comme les villageois chez qui les apôtres voulaient renvoyer les gens et qui finalement ne sauront rien de ce qui s’est passé ce jour-là dans ce champ des alentours de Bethsaïde. Aujourd’hui à Ath beaucoup de gens ne sauront pas ce qui s’est passé ce matin dans cette église.