la foi
homélie du 19e dimanche B, 9 août 2015
Nous{joomplu:372} poursuivons notre lecture du grand chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean. Là où nous étions arrivés, Jésus s’était présenté comme celui qui peut combler la faim intérieure de l’être humain, dans une adhésion personnelle à lui : « celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim » (Jn 6,35). Maintenant les Juifs et nous avec eux se demandent : lui qui est un homme, pour qui se prend-il donc ? D’où lui viendrait une telle capacité de donner non seulement un enseignement et des exemples mais une vie qui viendrait de Dieu ? La réponse de Jésus nous laisse ébahis : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (v.44)
à bas les amuse-gueule!
homélie du 18e dimanche B, 2 août 2015
Il y a{joomplu:412} en nous une grande faim de vie, qui nous pousse en avant et se traduit par la recherche d’expériences nouvelles. Ces expériences nous nourrissent quand elles nous permettent de rencontrer des personnes, de les rencontrer vraiment, mais dans les autres cas elles nous déçoivent, et nous croyons trouver la solution à notre faim dans des expériences toujours plus intenses, qui s’avèrent finalement toujours plus vides. Les uns courent dans les pays les plus lointain, recherchent la vitesse la plus folle, tandis que d’autres se lancent dans de nouvelles aventures amoureuses. Pour un temps.
Faut-il encore des bergers?
homélie du 16e dimanche B, 19 juillet 2015
L’Évangile{joomplu:413} nous présente une humanité qui a besoin de bergers. C’est tellement décalé par rapport aux attentes de notre époque, où on ne pense pas que les responsables politiques doivent être des bergers, où on veut plutôt des gestionnaires, des gens qui font en sorte qu’on ait le moins de contraintes possibles, qui conduisent la société pour que celle-ci soit toujours plus à notre service. Quant à être guidé, on veut être son seul guide. Et qu’importe le chemin pris du moment qu’on l’a choisi soi-même. Il y a peu de place pour des conseils à recevoir et à donner : chacun sa route, chacun son chemin. C’est comme ça pour les responsables politiques, et cela tend à l’être aussi pour les responsables ecclésiaux. Nous faisons le tri de ce que nous aimons entendre de la part du pape ou de l’évêque ou du prêtre, mais qui le prend vraiment comme guide ?
Confiance, Dieu est là!
homélie du 12e dimanche B, 21 juin 2015
« Maître, nous{joomplu:414} sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Ce qui est arrivé aux apôtres embarqués avec Jésus sur la mer de Galilée est emblématique de la vie de foi. La vie nous conduit parfois dans une situation dramatique où nous nous disons : nous sommes perdus. Nous voilà jetés dans le désarroi, avec le sentiment que Dieu n’est plus là ou qu’il ne fait rien. Parfois c’est un événement qui survient, parfois c’est plutôt la lassitude, le doute, la perte de sens. Ça arrive dans la vie d’un prête ou d’une religieuse et c’est spécialement douloureux car ils ont tout misé sur Dieu. Ça arrive dans toute vie, un jour ou l’autre, plus ou moins fort.
Oser compter sur les moyens du Royaume
homélie du 11e dimanche B
On peut se demander{joomplu:44} où va le monde et quelles sont les forces qui l’entraînent. Chacun essaie d’organiser sa vie selon les valeurs qui lui paraissent les meilleures. C’est le mieux lorsque ces valeurs sont celles qui viennent de l’Évangile. Mais nos sociétés, le monde en général, se laissent-ils guider par ces valeurs ? Devant le pouvoir de l’argent, de la vanité, de l’exploitation sexuelle, les valeurs de l’Évangile semblent bien petites et bien peu efficaces.
côtoyer l’amour qui va jusqu’au bout
homélie de la fête du Saint-Sacrement, 7 juin 2015
Il n’est pas rare{joomplu:187} de rencontrer une mère, un père qui donneraient assez spontanément leur vie pour leur enfant en danger. C’est la manifestation d’un amour très fort, qui impressionne. Un jour qu’il méditait sur ce que le Christ a fait dans sa passion saint Paul s’exclame : « Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rm 5,6-8). Ce constat d’amour de Dieu que fait saint Paul, plus grand encore que l’amour des parents pour leur enfant, nous donne la clef de ce que nous célébrons aujourd’hui dans la fête du Corps et du Sang du Christ, la fête du Saint-Sacrement.
prendre l’amour au sérieux
homélie des confirmations, Barry et Jamioulx, 31 mai 2015
Votre confirmation{joomplu:379} fait reposer votre foi sur celle des apôtres. Elle vous donne toute votre place dans l’Église fondée par les apôtres. Mais nous venons d’apprendre quelque chose de fou : les apôtres sont envoyés faire des disciples partout et pourtant certains eurent des doutes !
Peut-on être croyant et avoir des doutes ? Le contraire de la foi ce ne sont pas les doutes, c’est de ne vouloir compter que sur soi-même, de vouloir décider de tout seulement comme on le souhaite. Mais si on a des doutes, c’est l’occasion de réfléchir, et de le faire à partir des grandes questions : d’où venons-nous, d’où vient le monde ? Quel est le sens de la vie ?
la fécondité avec le Christ
homélie pour le 5e dimanche de Pâques
Dans{joomplu:389} cet évangile de la vigne, nous entendons l’appel à porter du fruit, pour ne pas être un sarment stérile, un rameau qui épuise inutilement la vigne. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il faudrait être bourré de qualités et de capacités à faire de grandes choses ? Ce n’est pas inutile d’avoir des talents, mais le chemin du Christ est tout autre. Ce chemin se résume ainsi : de même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
le dimanche de la miséricorde divine
homélie du 2e dimanche de Pâques 2015
Nous sommes aujourd’hui au{joomplu:32} dimanche de la miséricorde : le deuxième dimanche de Pâques qui, selon une demande du Christ à Sr Faustine Kowalska, est devenu dimanche de la miséricorde, jour pour se rappeler l’amour du cœur de Dieu et pour y recourir sans crainte. La miséricorde divine, c’est l’amour actif de Dieu. Car Dieu sait encore mieux que nous que l’amour est vivant lorsqu’il est partagé. Au contraire, l’amour à sens unique est un amour mort, et il fait souffrir. Dieu qui nous aime ne laisse pas tomber les bras, il ne dit jamais « c’est bon, restons-en là ». S’il nous poursuit de son amour, c’est parce qu’il sait que notre communion avec lui c’est notre vie, c’est notre joie, et il veut tout faire de son côté pour rétablir cette communion lorsqu’elle est atteinte.
« une résurrection qui ressemblera à la sienne »
homélie de Pâques
Parfois nous sommes{joomplu:377} dans la détresse : la perte d’un être cher, une difficulté personnelle ou familiale surviennent, et nous ne trouvons pas d’issue, ou alors nous fuyons n’importe comment. Pâques nous invite à nous laisser former par le chemin de Jésus, qui est un chemin d’abandon au Père, quelque chose comme « je ne sais pas comment ça va finir mais je veux rester dans la confiance jusqu’au bout ». Et Jésus meurt dans cette disposition, il est mis au tombeau, on roule la pierre, il semble que la confiance n’a servi à rien. On a raison d’être déçus de Dieu, non ?
Servis par le Maître et le Seigneur
homélie du Jeudi Saint 2015
Parfois nous{joomplu:376} sommes gênés par certaines expressions de la foi comme «Seigneur», «maître», «Dieu tout-puissant», etc. Il y a en effet une vision mondaine de ces réalités qui ne cadre pas avec la foi, avec l’attitude de Jésus, avec l’amour actif de Dieu. Résistons à la tentation de tout balayer, afin de pouvoir accueillir l’Évangile dans toute sa richesse. L’Évangile qui aujourd’hui nous dit : «Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres» (Jn 13,13-14).