Le bouclier de la foi
homélie du 29e dimanche C, 20 octobre 2019
{joomplu:8}Une chose m’a spécialement frappé aujourd’hui : Jésus est préoccupé, au sujet de ses disciples, par « la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager » (Lc 18,1). Le Seigneur envisage la possibilité que nous nous découragions. Pourquoi pourrions-nous nous décourager ? Il y a les situations où nous ne comprenons pas Dieu, ce qui nous arrive, ou le sens de notre vie. Parfois, c’est à cause des épreuves trop dures : par la jalousie du diable, le mal et la mort sont entrés dans le monde et ils nous décourage (Sg 2,24). Et puis, il y a aussi les influences contraires, de tous ceux qui nous disent que c’est dépassé d’être chrétien, ou que la religion est dangereuse.
La foi relie à Dieu
homélie du 27e dimanche C, 6 octobre 2019
{joomplu:7}Aujourd’hui les lectures nous parlent de la foi, du découragement, et de la grandeur de Dieu. Cela commence avec cette prière du prophète Habacuc, que nous avons sans doute faite nous aussi : « Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? » (Ha 1,2) Comment vivre quand je suis là devant le Seigneur, que j’attends, que rien ne semble s’ouvrir ? Il n’y a que la foi.
Que fais-tu de ton cœur ?
homélie du 26e dimanche C, 29 septembre 2019
{joomplu:150}Sur quoi se guider pour faire des choix dans la vie ? On pourrait se guider sur une vague notion de solidarité ou d’égalité, mais il y a mieux : la mesure de nos choix est celle de la vie éternelle. La parabole du riche anonyme et du pauvre Lazare nous montre qu’on ne comprend pas bien sa vie si on n’y intègre pas le fait qu’on vivra éternellement après le passage de la mort. On ne comprend pas vraiment ses épreuves. On ne comprend pas non plus correctement ses réussites. On ne peut pas prendre de bonnes décisions si on ne regarde que cette vie-ci. On ne peut pas non plus construire une société bonne si on ne regarde que cette vie-ci. Ou alors on est condamné à faire la morale, comme c’est devenu la mode sur les médias sociaux ou officiels.
Le cœur de Dieu et le péché…
homélie du 24e dimanche C, 15 septembre 2019
{joomplu:20}En nous parlant de la miséricorde, ces paraboles (Lc 15) nous parlent de Dieu et de son cœur. Un cœur qui éprouve de la joie quand un seul pécheur revient, quand quelqu’un qui est perdu est retrouvé. Et aussi un cœur qui éprouve la peine et l’inquiétude lorsque l’homme s’éloigne, se perd. L’homme n’imagine pas cette peine, il ne voit souvent que son intérêt. Alors il nous est bon de nous demander :
Libre, même dans la souffrance
homélie du 23e dimanche C, 8 septembre 2019
{joomplu:206} Qui est donc Jésus pour dire à la foule qui le suit et à nous : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple » (Lc 14,26) ? Qui peut parler ainsi sur la Terre ? Seulement un dangereux gourou mal intentionné, ou bien le véritable Fils de Dieu, Celui « par qui tout a été fait » (Credo), celui qui vient du Père et nous conduit à Lui. Jésus n’a jamais dit : asseyez-vous là, je vais vous dire que je suis le Fils de Dieu. Mais ce qu’il nous dit aujourd’hui, c’est tout comme. Et s’il nous parle ainsi, c’est qu’il a beaucoup à nous donner, c’est qu’il veut nous faire partager toutes ses richesses.
Plus haut, grâce à l’humilité
homélie du 22e dimanche C, 1er septembre 2019
{joomplu:153}Jésus regarde comment nous vivons, à quoi nous utilisons le cœur qu’il nous a donné. Il remarque notre besoin de nous sentir supérieurs aux autres, un besoin qui se manifeste dans un orgueil explicite ou dans un orgueil caché : dans un orgueil explicite lorsque nous méprisons les autres, les regardons de haut, aimons étaler leurs défauts et nos réussites ; dans un orgueil caché lorsque nous nous dénigrons nous-mêmes, disant que nous sommes nuls, que nous ne valons rien, allant jusqu’à regretter ce que nous sommes, parce qu’en réalité nous regrettons de ne pas nous voir aussi élevés que nous le souhaiterions.
«Efforcez-vous»
homélie du 21e dimanche C, 25 août 2019
{joomplu:82}Jésus a beaucoup parlé de la vie éternelle, avec des images de grand banquet, ou simplement l’image du Royaume du Père. Sans doute aussi devait-il donner des avertissements aux gens pour qu’ils ne s’imaginent pas, comme on l’a chanté sans réfléchir, qu’« on ira tous au paradis ». Toujours est-il que quelqu’un vient demander à Jésus : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Et Jésus ne répond pas d’une façon statique, en disant : oui, il y en a peu ; ou non, il y en a beaucoup. Il répond d’une façon dynamique, en disant : « efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas ».
L’Assomption, signe lumineux de la victoire du Christ
homélie de l’Assomption de la Vierge Marie, 15 août 2019
Le dogme{joomplu:168} de l’Assomption dit que Marie, au terme de sa vie terrestre, a été prise toute entière, corps et âme, dans la gloire du ciel. On ne dit pas qu’elle a échappé à la mort au point de vivre sans fin sur terre, de ne jamais être arrachée à l’affection des siens. Il y a bien eu cette séparation d’avec ce monde pour entrer dans l’autre vie. Mais Marie n’a pas connu ni infligé à ses proches cette dissociation douloureuse de l’âme et du corps qui fait que nous portons en terre le corps des gens qui meurent tandis que la foi seule nous permet de les voir vivants auprès de Dieu ou en chemin vers lui.
Notre Père est avec nous
homélie du 17e dimanche C, 28 juillet 2019
{joomplu:547}« Demandez, on vous donnera ! » Comme cette parole est source de lumière dans un cœur qui aime Dieu ! Et pourtant, quel risque de déception aussi, lorsque nous avons l’impression que le Seigneur ne donne pas ce que nous lui demandons.
Nous rencontrons parfois des personnes qui n’ont jamais vraiment fait attention à Dieu et qui suite à un malheur s’en détournent complètement. Elles n’ont jamais vraiment cheminé avec Dieu. Tout au plus, avec une image d’un dieu grand horloger qui se trouve pris en défaut.
Ta volonté dans mon cœur
{joomplu:22}Aujourd’hui il y a beaucoup de propositions de méditation de toutes sortes où l’homme apprend à se mettre au centre de son attention. Il y a là une joie de découvrir les richesses de son propre être, mais assez vite on butte aussi devant sa pauvreté et un vide qui fait peur. C’est normal, nous sommes si limités, et en plus nous sommes blessés et pécheurs (c’est-à-dire que nous faisons le mal en y mettant une part de volonté). La joie de se découvrir soi-même ne peut durer que lorsqu’elle devient action de grâce envers Dieu qui nous a créés à son image. Ces richesses que nous apercevons en nous sont le cadeau d’amour qu’il nous a fait et qu’il renouvelle jour après jour. La vraie vie spirituelle est une mise en œuvre de cette révélation de Dieu à son peuple : « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses commandements… Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »
La guérison de nos vies
homélie du 14e dimanche C, 7 juillet 2019
{joomplu:5}Comment le Royaume de Dieu peut-il progresser dans un monde miné par le mal ? C’est bien la volonté de Dieu de faire triompher son Royaume dans ce contexte hostile. Alors le Fils de Dieu vient. Il affronte le mal sous toutes ses formes :
— il réconcilie les pécheurs avec le Père
— il guérit les malades
– il chasse la peur du cœur de l’homme (voir par exemple l’épisode de la tempête apaisée, ou celui de la marche sur les eaux)
– il demande d’aimer et de pardonner.