Comment aimer Dieu ?
homélie du 31e dimanche B, 4 novembre 2018
On entend{joomplu:98} souvent la foi chrétienne résumée ainsi : aimez-vous les uns les autres. Les chrétiens passent pour les spécialistes de l’amour. Pourtant, je n’en connais pas beaucoup qui soient à l’aise avec le premier commandement : aimer Dieu, de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, de toute sa force. Comment aimer Dieu ? C’est important car Dieu nous aime, alors comment lui répondre ? Cette semaine j’ai rencontré une dame qui disait : qu’est-ce que croire, est-ce faire des demandes à Dieu ? N’est-ce pas lassant ? Elle fut surprise que je lui parle d’être amoureuse. Elle avait un peu raison, mais pourtant c’est avec le même cœur qu’on aime Dieu et les hommes. Alors, comment aimer Dieu ?
après la mort
homélie de la messe pour les défunts, 2 novembre 2018
Cette semaine{joomplu:86} j’ai eu l’occasion de discuter de la mort avec une personne, qui me disait : mais on ne sait rien de ce qu’il y aura après, qui peut le dire ? Cela m’a fait penser à cette petite parabole moderne que vous connaissez peut-être, racontée par le grand-rabbin de France1 :
Connaître la tendresse de Dieu
homélie du 30e dimanche B, 28 octobre 2018
Dimanche{joomplu:186} passé nous entendions Jésus dire qu’il donnait sa vie en rançon pour la multitude. Aujourd’hui il n’a plus de temps à perdre, il se met en route pour Jérusalem. Mais en chemin il est interrompu par Bartimée, l’aveugle mendiant. Cet évangile nous laisse goûter la tendresse de Dieu qui vient sur cet homme par la puissance de Jésus. L’homme retrouve la vue à la simple parole du Maître : « va, ta foi t’a sauvé ! »
le chemin de la joie
homélie du 29e dimanche B, 21 octobre 2018
Jésus{joomplu:38} vient de dire aux apôtres que ceux qui ont tout quitté pour lui recevront au centuple. Et voilà que Jacques et Jean arrivent et disent : nous, on voudrait la meilleure place ! C’est si fréquent entre nous. Qui ne rêve pas secrètement d’être le plus fort, le plus riche, le plus aimé ? Ou la meilleure amie, etc. Évidement, cette ambition mal placée est le carburant pour un autre problème de notre temps : la jalousie. Regardez comment les apôtres s’indignent !
Goûter l’amour n’est pas sans conditions
homélie du 28e dimanche B, 14 octobre 2018
Aujourd’hui{joomplu:539} il est question de sagesse et de richesse. Et plus précisément, de comment la richesse nous barre le chemin de la sagesse. Comment cela se passe-t-il, et d’abord, qu’est-ce que cette sagesse tellement désirable qu’elle est plus précieuse que « tout l’or du monde », que la santé et la beauté, que la lumière même ? (Sg 7,7-11)
Créés pour l’union, à tout prix
homélie du 27e dimanche B, 7 octobre 2018
Je voudrais{joomplu:206} partir aujourd’hui de toutes les choses formidables que l’on dit sur l’homme et la femme dans ce beau récit de la Genèse. D’abord, cette constatation que l’homme est seul, qu’il ne trouve rien qui lui corresponde dans le monde des choses et des animaux. Il est seul, parce qu’il possède une intériorité qu’aucun autre être ne possède. La richesse de toute personne humaine est unique.
Alors, pour partager cette richesse, Dieu crée la femme, le seul être qui correspond à l’homme. Et il ne la crée par à partir de rien, comme une nouvelle espèce, mais à partir du côté de l’homme, pour qu’homme et femme soient « côte à côte ». Ils ont un côté commun, ils sont adaptés l’un à l’autre, ils sont un complément nécessaire l’un de l’autre. Comme le soulignait saint Augustin, « Dieu ne les a pas créés séparément puis réunis comme des étrangers, mais il a tiré la femme de l’homme, scellant leur invincible unité dans cette côte dont la femme a surgi. Unis côte à côte, ils marchent ensemble et ensemble scrutent un même horizon. » (Saint Augustin, Du bien du mariage, I,1)
Bouge-toi, quelqu’un t’attend !
homélie du 26e dimanche B, 30 septembre 2018
En bref : prenons{joomplu:163} les moyens de nous convertir, au nom de tous ceux que Jésus aime et qui doivent pouvoir l’aimer un jour.
L’histoire commence avec quelqu’un qui aime Jésus mais qui ne fait pas partie des disciples identifiables. On ne le voit pas à la messe, mais il ne perd pas une occasion de tourner vers le ciel les pensées de ceux qui le rencontrent. Peut-être en connaissez-vous ? Jésus prend la défense de telles personnes. On ne doit pas se scandaliser qu’elles ne sont pas comme nous, mais nous réjouir de leur action en faveur du Christ. Car l’important, c’est qu’il soit connu et aimé.
Le Christ nous sauve. Ça doit se savoir !
homélie du 25e dimanche B, 23 septembre 2018
En bref{joomplu:96} : parce qu’il donne sa vie, le Christ fait perdre son pouvoir au mal. Mais il faut qu’on soit au courant de cette victoire, pour l’accueillir en nous. Nous serons témoins en devenant la femme, l’homme que Dieu veut, imitant le Christ.
Aujourd’hui l’Écriture nous pousse à méditer sur le drame du juste confronté au mal. Ce juste, c’est parfois nous. Le mal, l’injustice nous révoltent. Parce que nous sommes faits à l’image de Dieu, qui n’a pas fait le mal. Quand nous voyons la facilité avec laquelle un homme peut en casser un autre, quand nous voyons mourir une jeune personne, devant le pouvoir du mal nous sommes révoltés.
un cœur pur et grand
homélie de l’arrivée des Pèlerins des maïs 2018.
travailler pour la nourriture de la vie éternelle
homélie du 18e dimanche B, Foyer de Charité de Spa
En{joomplu:45} bref : être habité de lumière et de paix, c’est à la fois un don de Dieu et le fruit d’un engagement concret, un engagement intérieur envers le Christ, source de tout. Vous savez ce qui vous reste à faire !
Saint Paul est en situation de « sortie », il s’adresse à des gens qui commencent à venir à la foi, pour souligner le changement de mentalité que cela suppose. Ce qu’il dit est utile aussi à ceux qui sont croyants depuis longtemps, toujours tentés de fonctionner comme tout le monde, de penser comme tout le monde — ou fatigués de cette dissidence dans laquelle maintenant nous nous trouvons si souvent. Et voilà ce qu’il dit : il s’agit de vous défaire d’une mentalité corrompue par les convoitises qui vous entraînent dans l’erreur ; il s’agit de vous laisser renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée, de vous laisser recréer par l’initiative de Dieu. Et nous pouvons constater que si souvent nous adaptons notre pensée à ce que nos désirs veulent, plutôt que l’adapter à la façon dont Dieu voit le monde qu’il a créé. Alors petit à petit nous nous éloignons de l’enseignement de l’Église, nous rêvons d’adaptations de sa doctrine, sans voir qu’il s’agit d’adaptation à « l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur » (Ep 4,22).
la présence concrète du Seigneur
homélie du 29 juillet 2018, pèlerinage à Saint-Christophe
En bref{joomplu:185} : La présence concrète du Seigneur se laisse sentir à celui qui prend des risques à sa suite. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Dimanche passé nous voyions Jésus qui avait pitié de la foule qui était comme des brebis sans berger. Aujourd’hui nous découvrons — c’est la suite même si nous avons changé d’évangéliste pour lire Jean pendant quelques dimanches — que sa tendresse pour les hommes va jusqu’à ce qu’il se demande : que vont-ils manger ? Et, alors qu’à vues humaines il n’y avait pas de solution, Jésus fait en sorte que tous soient rassasiés. Et qu’il y a une surabondance — ce n’est donc pas simplement le fruit d’un partage fraternel, comme quand on fait un dîner « auberge espagnole » : l’évangéliste prend soin de noter que les restes de 5 pains c’est — une fois que les 5000 ont mangé — 12 paniers de morceaux ; il exclut donc d’office l’interprétation du partage généreux.