«Le Seigneur soit avec vous»
homélie du 3e dimanche de Pâques C, 5 mai 2019
Cet épisode{joomplu:6} de pêche ratée qui se termine par une rencontre de Jésus ressuscité me fait penser que le Seigneur nous visite dans notre vie quotidienne et même plus particulièrement dans nos échecs, dans ce qui ne va pas. D’ailleurs beaucoup de personnes disent : je n’ai pas besoin de Dieu, je me débrouille tout seul, ça va bien ainsi. C’est souvent quand les épreuves de la vie nous dépouillent et nous forcent à l’humilité que nous finissons par choisir de faire une place à Dieu. C’est bon de considérer ainsi les épreuves de la vie.
à la suite des apôtres
homélie du 2e dimanche de Pâques, 28 avril 2019
Jésus n’a rien écrit,{joomplu:413} mais il a formé des disciples, il les a initiés à la vie en groupe, en communauté. Et ces disciples ont eux-mêmes parcouru le monde pour fonder sur leur passage des communautés où on apprenait à connaître le Christ et à garder ses commandements.
Si nous connaissons l’Évangile, c’est parce que jusqu’à nous il y a eu une succession de communautés, qui priaient ensemble, qui écoutaient ensemble la Parole de Dieu et qui adoptaient un style de vie différent, conforme à l’enseignement de l’Évangile. Nous aussi, nous formons une communauté chrétienne au milieu de ces villages, et je suis convaincu que beaucoup de personnes dans nos quartiers sont appelées à connaître le Christ et à l’aimer grâce au témoignage de notre communauté. C’est normal qu’il se passe comme on disait dans les Actes des apôtres au sujet de la première communauté chrétienne : « personne n’osait se joindre à eux ; cependant tout le peuple faisait leur éloge ; de plus en plus, des foules d’hommes et de femmes, en devenant croyants, s’attachaient au Seigneur » (Ac 5,13-14).
Renouvelés par la foi
homélie de Pâques 2019
Voilà{joomplu:187} comment commence la prise de conscience de la résurrection du Seigneur (Lc 24,1-12). La résurrection du Christ, les apôtres iront l’annoncer jusque très loin de chez eux, dans des cultures très différentes de leur culture d’origine. Chez nous, on connaît mal la diffusion du christianisme vers l’est, jusqu’en Inde, sous l’impulsion de l’apôtre Thomas, mais on est documenté depuis des siècles sur la diffusion du christianisme vers l’ouest, y compris la présence de saint Pierre à Rome. Il ira jusqu’à donner sa vie par fidélité au Christ ressuscité. Mais pour le moment, cela commence en mode mineur : ce que les femmes racontent au sujet de la résurrection sont des « propos délirants », et Pierre rentre perplexe à la maison.
Libérés par l’amour
homélie du 5e dimanche de carême C, 7 avril 2019
Par la bouche{joomplu:377} du prophète Isaïe (Is 43,16-21), Dieu annonce du nouveau, une restauration du monde plus grande que la sortie d’Égypte à travers la mer dont le peuple continuait de faire mémoire. Quelle est cette libération plus forte que l’Exode, que le Seigneur prépare pour bientôt ? Comment serons-nous libérés du mal que nous faisons et de celui qu’on nous fait ? La société aujourd’hui est très dubitative à ce sujet. Le choix qui avait été fait de minimiser le mal pour ne pas avoir à porter de condamnation, de dire : tout est permis… ce choix vient butter contre toutes les formes d’abus que l’on dénonce et que l’on traque de plus en plus finement. Ainsi l’humanité se divise à nouveau entre accusateurs et accusés, tandis que les médias jouent le rôle de pilori moderne. Avec cela nous ne sommes pas libérés du mal, et nous croyons qu’il n’est que chez les autres jusqu’au jour où nous le découvrons en nous aussi.
Soigner notre cœur
homélie du 3e dimanche de carême, 24 mars 2019
« Qu’est-ce{joomplu:386} que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cela ? » On entend encore souvent cette réaction. Ou bien, de quelqu’un qui souffre : « il n’a pas mérité cela ». C’est une réaction naturelle en nous, un vieux fond païen : quand survient un malheur, une solution est de l’interpréter comme une punition divine. Aujourd’hui Jésus écarte cette vision de la vie et de Dieu : « Pensez-vous ? Eh bien je vous dis : pas du tout ! » (Lc 13) Les malheurs de la vie ne sont pas des punitions de Dieu. Pourtant Dieu peut nous parler à cette occasion, et Jésus le relève aussitôt : « mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».
Être ami de celui qui est la lumière du monde
homélie du 2e dimanche de carême, 17 mars 2019
Par{joomplu:379} cet évangile nous plongeons au cœur du drame de la vie de Jésus, nous sommes au pied de sa montée tragique à Jérusalem. C’est l’occasion de méditer sur la visite du Seigneur dans les drames de nos vies.
Nous sommes dans un contexte difficile, où Jésus apprend à ses disciples que pour le suivre il faut porter sa croix chaque jour. On peut s’étonner que le pèlerinage de la foi soit un chemin qui présente des difficultés. Mais le chemin de la lumière au milieu du monde est escarpé au milieu des embûches de satan et de notre tendance au découragement.
Tentés comme le Christ, fermes comme le Christ
homélie du 1er dimanche de carême C, 10 mars 2019
Le peuple{joomplu:189} hébreu devait offrir les prémices des récoltes pour se rappeler tout ce que Dieu avait fait pour lui. Nous venons à la messe pour nous rappeler que le Christ est vainqueur du mal. Et c’est si important de s’en rappeler aujourd’hui (voir l’homélie du mercredi des cendres ci-dessous). Pour affronter le mal, Jésus va vivre les tentations au désert (Lc 4). Il mène le combat spirituel, pour nous apprendre à mener le combat à sa suite. Jésus vit des manques, des manques de biens légitimes, résumés ici dans sa faim. Le diable lui suggère de se servir lui-même. Combien de fois ne sommes-nous pas tentés de ressasser nos manques et de soit gémir sans fin devant Dieu comme si un gémissement de plus le ferait fléchir enfin, soit nous contenter nous-mêmes en nous servant même des personnes pour combler nos manques ?
Être tant aimé, cela change tout !
homélie du 8e dimanche C, 3 mars 2019
Cette semaine{joomplu:372} j’ai été habité par le désir constant de vous faire part de cette grande nouvelle : nous sommes tant aimés par le Seigneur ! Ce n’est pas quelque chose d’abstrait, mais de très personnel, qui correspond à la manière dont nous sommes faits à l’intérieur.
Une force de Dieu contre le mal
homélie du 7e dimanche C, 24 février 2019
Aujourd’hui{joomplu:545} je voudrais vous faire comprendre un peu la puissance toute divine que le Christ nous invite à déployer contre le mal. Et soyons clairs tout de suite : si c’est une puissance divine, lui seul peut nous en donner la force.
Élargissons nos cœurs !
homélie du 6e dimanche de l’année C, 17 février 2017
Tous{joomplu:2} nous aspirons au bonheur. Si quelqu’un nous dit : ce que je veux, c’est être malheureux, nous lui dirons qu’il y a sûrement quelque chose qui ne va pas dans sa tête et qu’il devrait se faire soigner. Quand on est jeune on se demande comment réaliser son bonheur. Puis on s’installe un peu, et apparaît la crainte que le bonheur présent disparaisse, ou plus tard encore une résignation amère qu’il est déjà passé. Mais Dieu nous veut heureux constamment, et il a mis en nous le désir de bonheur comme un grand désir de lui, notre Père, comme une tête chercheuse pour le trouver lui.
Le Christ sur qui on peut tout miser
homélie du 5e dimanche ordinaire, 10 février 2019
Pierre{joomplu:526} connaît Jésus depuis un moment, depuis qu’André son frère l’a présenté à Jésus qu’il avait rencontré auprès de Jean-Baptiste dont il était disciple. Pierre a déjà vécu quelque temps dans l’orbite de Jésus, tout en continuant son métier de pêcheur, mais aujourd’hui est un jour particulier. Voilà le moment où Pierre devient disciple, où il est institué pêcheur d’hommes, et c’est le jour où il choisit de faire confiance et agit en ne se fiant pas du tout à ce qui est humainement prévisible, mais en se fiant uniquement à la parole du Seigneur : « avance au large et jetez vos filets pour la pêche ».