sortons de nous-mêmes pour entrer dans sa joie !
homélie de l’Épiphanie 2017
Comment{joomplu:533} vient-on à Dieu ? Comment le découvre-t-on ? Il y a tant de chemins selon les personnalités, les histoires et les situations de chacun. Il y a le chemin de Marie, celui de Joseph, celui des bergers surpris dans leurs champs. Aujourd’hui la liturgie nous fait regarder le chemin des mages. Ils viennent à Dieu à partir de ce qu’ils connaissent, l’observation des astres, l’interprétation des signes du ciel. Ils ont pu se mettre en mouvement parce qu’ils sont des chercheurs, des gens qui ne se contentent pas d’une vision superficielle pour passer ensuite à autre chose. Ils voulaient approfondir, creuser ce qu’ils pressentaient de grand, sans se dire : cette question est trop difficile, remettons-la à plus tard. Les mages nous apprennent à creuser les grandes intuitions, sans nous laisser divertir par une vie trépidante.
quand Dieu appelle tout de nous
homélie de sainte Marie mère de Dieu, Igny, 1er janvier 2017
Les{joomplu:531} bergers découvrent dans la mangeoire de Bethléem le Messie sauveur annoncé par les anges, mais ils sont loin de se douter que celui qu’ils saluent entre Marie et Joseph est Dieu lui-même, comme le comprendront peu à peu les apôtres. Dieu n’a pas simplement suscité un envoyé, un prophète spécialement grand, mais il a franchi ce pas inouï que nous ne finirons jamais de scruter : Dieu s’est fait homme, le Créateur s’est fait la créature, et en même temps nous avons découvert les personnes qui vivent en Dieu depuis avant que le temps n’existe : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
la source de la paix
homélie de Noël 2016
Le cœur{joomplu:530} de chaque être humain cherche la paix. Il ne le sait pas toujours alors il s’agite, il tente de dominer, de posséder, ou de fuir dans des mondes artificiels. La plupart du mal qui se fait est causé par la recherche d’un bien. Cela peut arriver de vouloir faire le mal parce que c’est le mal, mais c’est assez rare. Les guerres dans les familles, toutes les guerres dans le monde sont allumées par des gens qui cherchent la paix et le bonheur à travers des biens trompeurs.
et Tu viens sans demander notre avis
homélie du 4e dimanche de l’Avent, 18 décembre 2016
Quand{joomplu:169} Dieu, voyant les difficultés dans lesquelles l’homme se débat, se propose de venir à son aide, la tentation première de l’homme est de vouloir se débrouiller par soi-même, sans sauveur, sans accepter de dépendre de Dieu. On le voit aujourd’hui dans la réaction d’Acaz : « non je ne demanderai pas de signe ! » (Is 7,12). On pourrait penser que cette réaction manifeste la grandeur de l’homme, à qui Dieu a donné une intelligence et une liberté pour qu’il soit le « père de ses actes », qu’il agisse de façon responsable. Mais en fait l’attitude de celui qui refuse un sauveur est comparable à l’entêtement de celui qui préfère rester dans une citerne plutôt que d’accepter qu’on lui tende une échelle.
Quand vient le doute
homélie du 3e dimanche de l’Avent, 11 décembre 2016
Comme{joomplu:41} nous pouvons parfois nous sentir proches de Jean-Baptiste ! Jean croit en Jésus, il a même vécu pour l’annoncer, mais Jésus agit tellement différemment de ce à quoi il s’attend. Est-il bien le Messie, celui qui agit si doucement, si discrètement, alors qu’il s’attendait à un Sauveur efficace à qui aucun homme double n’échapperait. Est-il bien le Messie, puisqu’il se retrouve en prison pour avoir dénoncé l’injustice, sans perspective d’en sortir ? Est-il bien le Messie si l’injuste triomphe du juste ? Jean sûrement ne comprend pas la façon d’agir du Christ.
le monde nouveau pourrait se passer sans nous
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 27 novembre 2016
Après les deux guerres mondiales{joomplu:92} on s’est mis sérieusement en quête du monde que Dieu annonce dans le livre d’Isaïe : « Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is 2,4). On a créé la Société des Nations, puis l’ONU, qui ont été chargées de conduire au règlement des conflits. En réalité, cela fait depuis bien plus longtemps encore que des hommes de bonne volonté luttent pour la paix entre les peuples. Malgré tous les efforts, il semble que la solution nous échappe toujours et que l’histoire des guerres est un éternel recommencement. Le pouvoir de l’argent, de l’orgueil, du mensonge semble sans cesse reprendre le dessus après une accalmie. Parfois en se déguisant sous des motifs religieux, parfois sans masque, mais toujours si puissant.
un quart d’heure pour un monde nouveau
homélie des confirmations, Hautrage, 20 novembre 2016
Est-ce qu’il y a un Dieu{joomplu:176} qui prend soin de l’humanité, de nos vies ? Quand notre vie est confrontée à des difficultés, nous serions tentés de dire : il n’y a pas de Dieu qui veille sur moi… Et devant le cours de l’histoire du monde, tous les drames qui ont lieu ici et là, nous nous demandons : où est le règne de Dieu ? Y a-t-il un Dieu ? Et si quand-même oui, n’est-il pas impuissant ?
Où va le monde ? Vers la gloire
homélie du 33e dimanche C, 13 novembre 2016
Nous{joomplu:179} vivons dans un monde qui cherche sans cesse à prévoir ce qui va arriver. Ces derniers mois nous ont abreuvés de sondages, d’autant plus visibles qu’ils se trompent lourdement. On multiplie les enquêtes, les analyses de tendances, etc. Il y a là bien plus que la curiosité habituelle : c’est la manifestation d’une insécurité profonde. Quel sera l’avenir ? Quel signe positif pouvons-nous trouver ? Quelle assurance qu’il n’y aura plus de catastrophe ?
espérer la pension ou la vie éternelle ?
homélie du 32e dimanche C, 6 novembre 2016
Pourquoi{joomplu:93} les sadducéens entreprennent ils Jésus sur la résurrection ? A-t-il déjà évoqué ce sujet ? Il n’y a pas d’exemple où Jésus ait dit : asseyez-vous, je vais vous parler de la résurrection. Mais c’est une perspective qui transparaît dans nombre de ses enseignements, comme une fenêtre vers un au-delà. Nous venons d’entendre les Béatitudes, où il est question d’un bonheur dont Jésus dit qu’il se manifeste clairement « dans les cieux » ; vous connaissez aussi son exhortation à payer de sa personne dans le combat spirituel, parce qu’il veut mieux entrer borgne ou estropié « dans la vie » que d’être jeté dans la géhenne sans avoir combattu (Mt 18,9).
La rumeur du salut
homélie du 31e dimanche C, 30 octobre 2016
À quoi{joomplu:529} cela servirait-il de savoir que Dieu est bon s’il n’y a personne pour accueillir sa bonté ? C’est une bonté qui qui disparaîtrait dans les sables de l’indifférence. À Jéricho ce jour-là, les choses auraient pu se dérouler ainsi. Jésus vient, lui l’image du Dieu invisible (Col 1,15), le témoin fidèle de sa bonté, l’expression parfaite de son être intime (He 1,3). Il vient parler de la miséricorde de Dieu, il raconte la parabole du pharisien et du publicain, les gens disent : « c’est bien, c’est bien ! Nous voilà rassurés, il ne faut pas faire tous ces efforts des pharisiens… », et puis il continue sa route.
Si tu veux voir la bonté de Dieu…
homélie des confirmations, Quaregnon, 16 octobre 2016
Jésus affirme{joomplu:38} que Dieu fera justice à ceux qui crient vers lui jour et nuit. Je dois vous faire une confidence : je me suis déjà demandé si c’était vrai… Dans ma vie j’ai prié pour des choses sans les obtenir. J’ai demandé avec insistance la guérison d’une personne très chère et elle n’a pas guéri, elle est partie pour le ciel. Je me suis demandé si ça valait la peine de crier vers Dieu, s’il y avait quelqu’un qui écoutait là-haut. Maintenant, avec le recul, je peux vous dire que si : c’est vrai, il y a quelqu’un qui écoute, et il répond, même si ce n’est pas toujours avec la réponse attendue.