la saga de Dieu pour nous
homélie de la veillée pascale
Nous{joomplu:387} avons assisté à la saga de Dieu avec son peuple. Depuis le début du monde Dieu qui est amour veut se révéler. Comment peut-il le faire ? Un amour, ça ne s’annonce pas comme une théorie scientifique, ça ne s’observe pas comme un phénomène naturel. Dieu doit pouvoir tisser une relation pour avoir l’occasion de dire son amour.
Épreuve et lumière : le chemin de la foi
homélie du 2e dimanche de carême, 21 février 2016
Dans{joomplu:181} l’épreuve on crie vers le ciel : Dieu, où es-tu ? Car si tu étais là tout cela ne m’arriverait pas ! Ce n’est pas insensé, car vivre dans la compagnie de Dieu qui est bon rend la vie bonne. Et spontanément nous pensons qu’une vie bonne est une vie sans épreuves. C’est sûrement parce que nous pensons déjà au paradis. Dans la Bible, on est plus réaliste. Le croyant est en butte aux épreuves de la vie. Abraham et Sarah ne parviennent pas à avoir d’enfant. Les apôtres viennent d’entendre de la bouche de Jésus qu’il lui faudra souffrir beaucoup et être rejeté, même mis à mort. Que peut-on attendre de Dieu dans ces situations ?
Être envoyé aujourd’hui
homélie du 5e dimanche C, 7 février 2016
À partir de l’histoire{joomplu:526} d’Isaïe, de ce fameux « qui sera notre messager ? », je me dis que Dieu a un vrai problème : le problème de se communiquer, de se faire connaître, de dire son amour. Comment, lorsqu’on est invisible, et lorsqu’on ne veut pas s’imposer aux hommes, leur faire connaître sa volonté et son amour ? C’est le problème de la Révélation. Pour se révéler, Dieu a imaginé de tisser une histoire commune avec l’humanité. C’est l’Histoire Sainte, que vous trouvez racontée dans la Bible, dans les Saintes Écritures. Si on se demande : la Bible dit-elle vrai ? Il faut demander : qu’est-ce que la Bible me dit de Dieu, à partir de l’histoire qu’il a vécue avec les hommes ? Nous comprendrons alors que dans la Bible tout ne parle pas de Dieu de la même façon, avec la même clarté. Car Dieu n’a pas toujours eu des interlocuteurs très performants lorsqu’il a vécu avec eux une histoire. C’est pourquoi un jour il viendra lui-même, il enverra son Fils, image du Dieu invisible (Col 1,15).
Dieu qui vient pour des noces
homélie du 2e dimanche C, 17 janvier 2016
Tous ces dimanches{joomplu:37} nous participons à l’inauguration de la mission du Christ. Cela nous donne les bases pour comprendre son action. Quelques grands textes nous guident. Dimanche prochain nous entendrons cet évangile de Jésus envoyé porter l’Évangile aux pauvres et libérer les opprimés. Aujourd’hui nous voyons le Fils de Dieu à des noces. Lorsqu’on ne baigne pas dans une culture de l’Ancien Testament cela peut paraître anodin. C’est comme si on disait que Jésus était allé à la ducasse (quoi qu’à Ath il y a des noces dans la Ducasse…), à la fête du village ou à la soirée du Collège. Mais quand on connaît Isaïe et qu’on entend que Jésus inaugure sa mission à un mariage, on se rappelle aussitôt : « le Seigneur t’a préférée, et cette terre deviendra “L’Épousée”. Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu. » (Is 62,5)
la famille chrétienne
homélie pour la fête de la Sainte Famille, 27 décembre 2015
La famille{joomplu:524} chrétienne n’est pas une famille standard. Cf. les familles que l’on trouve dans la Bible. La famille où il n’y a qu’un parent, la famille où on n’a pas eu la grâce d’avoir des enfants, peuvent aussi être une famille chrétienne. Et de nos jours, même la famille qui s’est construite en niant l’altérité des sexes, je pense que Dieu peut aussi la sauver et lui donner les débuts de ce qu’est une famille chrétienne, en attendant que toute la richesse de la Création soit reconnue. Tandis qu’il y a des familles bien comme il faut qui ne sont pas encore des familles chrétiennes.
pour nous Dieu est né enfant
homélie de Noël, messe de la veille
Nous{joomplu:525} entendons parfois parler de quelqu’un qui a fait de grandes choses. Il se retrouve sous les feux des projecteurs et on l’acclame comme il se doit. Voici qu’on nous parle de celui qui a tout fait : « C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » (Jn 1) Cet être exceptionnel possède en outre une caractéristique tout à fait unique : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ».
l’espérance pour un monde qui se perd
homélie du 4e dimanche de l’Avent
Devant{joomplu:523} tous les défis que devraient affronter nos sociétés, nos nous sentons comme dans un monde abandonné par la grâce. Seigneur, t’es-tu retiré, pour que nous devions faire face à la montée d’un intégrisme violent et à de telles réactions sécuritaires ? T’es-tu retiré, pour que le nombre de dépressions et de burn-out ne cessent d’augmenter ? Pour que nos jeunes soient inondés d’images qui déforment la beauté de la sexualité et de l’amour humain ? Pour que les bonnes intentions au sujet du climat, de la justice sociale ou de la coopération avec le Tiers monde finissent toujours par s’écraser sur le mur du profit et du confort ? Est-ce le signe que tu t’es retiré, ou plutôt que nous nous sommes éloignés de toi, que nous t’avons boudé en croyant aller créer à notre manière un monde meilleur que le tien ?
la miséricorde ouvre les possibles
homélie du 3e dimanche de l’Avent, Notre-Dame d’Igny
Heureux{joomplu:489} Jean, qui es pris pour le Christ ! C’est parce que tu ouvrais un chemin d’espérance pour tous ceux qui venaient à toi, tous ceux qui croyaient que leur vie était dans l’impasse à cause de leurs fautes et qui pouvaient de nouveau espérer la miséricorde de Dieu. « Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion », leur disais-tu. Non pour mériter, comme une compensation du mal commis, comme une monnaie d’échange pour un Dieu qui serait commerçant ou guichetier. Mais pour mériter, comme la trouvaille d’un cœur qui cherche, qui se détourne de ce qu’il a cherché de mauvais pour s’unir à Celui qui peut le combler.
le chemin de l’humanité vers le Royaume
homélie du 1er dimanche de l’Avent, 29 novembre 2015
Qu’arrive-t-il{joomplu:269} à l’histoire de l’humanité ? Les événements de Paris nous ont bouleversé, mais en fait, lorsqu’on regarde la vie de l’humanité depuis son commencement on y voit la même suite d’atrocités. Je pense à l’invasion des Francs, puis aux attaques des Vikings et des Hongrois chez nous aux IXe et Xe siècles, ou celles des mongols en Asie. Je pense à la façon dont nous nous sommes comportés par les conquistadores en Amérique latine ou en Afrique. Je pense aux crimes des nazis en Europe ou des Japonais en Extrême Orient. Tant de manifestations d’un mépris sans fin de l’homme pour l’homme, et aussi pour l’environnement où l’homme vit.
Jésus te regarde et il t’aime
Binche, homélie des confirmations, 11 octobre 2015
Ce qui{joomplu:46} arrive à cet homme est vraiment tragique. C’est vraiment une bonne personne. Il est riche mais il ne vit pas de façon matérialiste. Il ne vient pas demander à Jésus ce qu’il faut faire pour trouver un métier où on gagne beaucoup d’argent, ni pour être envié par son voisin ; il vient demander ce qu’il doit faire pour avoir en héritage la vie éternelle. Il ne pense pas qu’à profiter de la vie et des biens matériels, il pense à l’essentiel, la vie éternelle, vers où la vie de tout le monde se dirige ! Et quand Jésus lui rappelle les commandements, nous découvrons tout étonnés qu’il les a gardés depuis sa jeunesse. Alors qu’il est riche, alors que nous voyons si souvent les gens riches être esclave des richesses au point de détourner de l’argent ou de frauder, au point d’asservir les autres avec leur argent ou de les écraser.
les divorcés remariés, prophètes de la fidélité
homélie du 27e dimanche B, 4 octobre 2015
Un{joomplu:150} professeur de religion demandait à ses élèves : de ces deux mariages, celui qui interdit le divorce et celui qui le permet, lequel des deux appartient au Nouveau Testament et lequel à l’Ancien ? Beaucoup ont répondu spontanément que sûrement le mariage qui prévoit la possibilité de divorcer vient du Nouveau Testament, car le Christ est bon, tolérant, humain. Nous qui avons lu l’évangile du jour (Mc 10,2-16), nous savons que c’est tout le contraire. Jésus se réfère au projet initial de Dieu, adapté par Moïse mais que lui vient restaurer dans ses possibilités originelles : une union de l’homme et de la femme que Dieu fait et que l’homme ne doit pas séparer (v.9) car ils sont devenus une seule chair (v.8).