être disciple sans «oui, mais»
homélie de la messe des étudiants, 30 novembre 2015
Quand{joomplu:488} nous ne comprenons pas tout de l’Évangile, il y a déjà assez pour nous avec ce que nous pouvons comprendre. Devant un tel texte (Lc 9,57-62), je me rappelle cette prière de frère Aloys de Taizé, où il disait à peu près : Seigneur, nous comprenons si peu de ta Parole, mais ton Esprit nous donne de repartir avec ce qu’il nous faut de nourriture.
les deux parties de l’Évangile
homélie du 25e dimanche A, 20 septembre 2015
Il y a deux{joomplu:100} parties dans la foi chrétienne, et elles sont indispensables toutes les deux. Dans la première partie, que j’appellerais l’évangile de la bonté, on voit Jésus venir à la rencontre de l’humanité souffrante en lui donnant un enseignement plein d’espérance, en lui montrant l’amour de Dieu qui guérit les malades, qui proclame la dignité humaine de la personne rejetée. Tout cela, les apôtres l’ont découvert avec émerveillement, et même si certaines choses les ont surpris, ils ont adhéré à cet évangile en quittant tout pour suivre Jésus. L’enseignement de Jésus et sa miséricorde pour les pauvres, les malades et les pécheurs nous rendent fiers nous aussi de nous réclamer de lui.
mari et femme, Christ et Église
homélie du 21e dimanche B, 23 août
L’Écriture{joomplu:143} nous parle de la vie de couple, et du don total de soi. Le don total de soi du Christ qui donne sa chair comme nourriture. Le don total du mari et de la femme, qui aboutit dans le sacrement de mariage, grand mystère qui donne à connaître l’union du Christ et de l’Église, une union qui ne se reprend jamais.
la foi
homélie du 19e dimanche B, 9 août 2015
Nous{joomplu:372} poursuivons notre lecture du grand chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean. Là où nous étions arrivés, Jésus s’était présenté comme celui qui peut combler la faim intérieure de l’être humain, dans une adhésion personnelle à lui : « celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim » (Jn 6,35). Maintenant les Juifs et nous avec eux se demandent : lui qui est un homme, pour qui se prend-il donc ? D’où lui viendrait une telle capacité de donner non seulement un enseignement et des exemples mais une vie qui viendrait de Dieu ? La réponse de Jésus nous laisse ébahis : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (v.44)
à bas les amuse-gueule!
homélie du 18e dimanche B, 2 août 2015
Il y a{joomplu:412} en nous une grande faim de vie, qui nous pousse en avant et se traduit par la recherche d’expériences nouvelles. Ces expériences nous nourrissent quand elles nous permettent de rencontrer des personnes, de les rencontrer vraiment, mais dans les autres cas elles nous déçoivent, et nous croyons trouver la solution à notre faim dans des expériences toujours plus intenses, qui s’avèrent finalement toujours plus vides. Les uns courent dans les pays les plus lointain, recherchent la vitesse la plus folle, tandis que d’autres se lancent dans de nouvelles aventures amoureuses. Pour un temps.
Faut-il encore des bergers?
homélie du 16e dimanche B, 19 juillet 2015
L’Évangile{joomplu:413} nous présente une humanité qui a besoin de bergers. C’est tellement décalé par rapport aux attentes de notre époque, où on ne pense pas que les responsables politiques doivent être des bergers, où on veut plutôt des gestionnaires, des gens qui font en sorte qu’on ait le moins de contraintes possibles, qui conduisent la société pour que celle-ci soit toujours plus à notre service. Quant à être guidé, on veut être son seul guide. Et qu’importe le chemin pris du moment qu’on l’a choisi soi-même. Il y a peu de place pour des conseils à recevoir et à donner : chacun sa route, chacun son chemin. C’est comme ça pour les responsables politiques, et cela tend à l’être aussi pour les responsables ecclésiaux. Nous faisons le tri de ce que nous aimons entendre de la part du pape ou de l’évêque ou du prêtre, mais qui le prend vraiment comme guide ?
Confiance, Dieu est là!
homélie du 12e dimanche B, 21 juin 2015
« Maître, nous{joomplu:414} sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Ce qui est arrivé aux apôtres embarqués avec Jésus sur la mer de Galilée est emblématique de la vie de foi. La vie nous conduit parfois dans une situation dramatique où nous nous disons : nous sommes perdus. Nous voilà jetés dans le désarroi, avec le sentiment que Dieu n’est plus là ou qu’il ne fait rien. Parfois c’est un événement qui survient, parfois c’est plutôt la lassitude, le doute, la perte de sens. Ça arrive dans la vie d’un prête ou d’une religieuse et c’est spécialement douloureux car ils ont tout misé sur Dieu. Ça arrive dans toute vie, un jour ou l’autre, plus ou moins fort.
Oser compter sur les moyens du Royaume
homélie du 11e dimanche B
On peut se demander{joomplu:44} où va le monde et quelles sont les forces qui l’entraînent. Chacun essaie d’organiser sa vie selon les valeurs qui lui paraissent les meilleures. C’est le mieux lorsque ces valeurs sont celles qui viennent de l’Évangile. Mais nos sociétés, le monde en général, se laissent-ils guider par ces valeurs ? Devant le pouvoir de l’argent, de la vanité, de l’exploitation sexuelle, les valeurs de l’Évangile semblent bien petites et bien peu efficaces.
côtoyer l’amour qui va jusqu’au bout
homélie de la fête du Saint-Sacrement, 7 juin 2015
Il n’est pas rare{joomplu:187} de rencontrer une mère, un père qui donneraient assez spontanément leur vie pour leur enfant en danger. C’est la manifestation d’un amour très fort, qui impressionne. Un jour qu’il méditait sur ce que le Christ a fait dans sa passion saint Paul s’exclame : « Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rm 5,6-8). Ce constat d’amour de Dieu que fait saint Paul, plus grand encore que l’amour des parents pour leur enfant, nous donne la clef de ce que nous célébrons aujourd’hui dans la fête du Corps et du Sang du Christ, la fête du Saint-Sacrement.
prendre l’amour au sérieux
homélie des confirmations, Barry et Jamioulx, 31 mai 2015
Votre confirmation{joomplu:379} fait reposer votre foi sur celle des apôtres. Elle vous donne toute votre place dans l’Église fondée par les apôtres. Mais nous venons d’apprendre quelque chose de fou : les apôtres sont envoyés faire des disciples partout et pourtant certains eurent des doutes !
Peut-on être croyant et avoir des doutes ? Le contraire de la foi ce ne sont pas les doutes, c’est de ne vouloir compter que sur soi-même, de vouloir décider de tout seulement comme on le souhaite. Mais si on a des doutes, c’est l’occasion de réfléchir, et de le faire à partir des grandes questions : d’où venons-nous, d’où vient le monde ? Quel est le sens de la vie ?
pèlerinage à Lourdes
L’assurance de l’amour de Dieu
Homélie de la messe à la Grotte de Lourdes, 23 mai 2015
À la Grotte{joomplu:410}, Bernadette a eu la vision d’une très belle dame qui lui a parlé avec respect et amour, « comme une personne parle à une autre personne » dira-t-elle. Habituée à être traitée comme une moins que rien, Bernadette s’était mise à penser qu’elle ne valait pas grand chose. En lui apparaissant ici à la Grotte, voilà que la Vierge Marie lui révèle tout ce qu’elle vaut pour Dieu.